Bien respecter les besoins en température du sorgho

Le sorgho a besoin d’un sol suffisamment réchauffé pour lever et est sensible au stress hydrique surtout autour de la phase d’épiaison et de floraison. Crédit photo : Jean-Luc Verdier, Arvalis

Depuis quelques années, la production du sorgho a tendance à remonter vers le Nord. Lors d’un webinaire organisé le 15 janvier 2021, Arvalis a incité à la prudence. Certes, le réchauffement climatique est incontestable, mais il n’est pas rare de vivre des années fraîches, limitant le développement de cette plante tropicale.

Des besoins en température élevés

Qu’il soit produit en grain destiné à l’alimentation animale ou humaine et en fourrage monocoupe ou multicoupe, le sorgho a des besoins en température situés entre 1 600 et 1 980 degrés jours, du semis à la récolte. La maturité est atteinte à 25 % d’humidité pour du sorgho grain et à 30 % de matière sèche pour du sorgho fourrager monocoupe, récolté en plante entière.

Une des spécificités de la culture du sorgho reste la température du sol au moment du semis : 12°C. C’est le minimum nécessaire pour assurer une bonne qualité de levée. Cette caractéristique est à prendre en compte pour adapter le choix variétal et l’itinéraire technique. Le sorgho est aussi une plante sensible aux températures inférieures à 10 °C au printemps, au moment de la méiose pollinique. Cette phase reproductive détermine le nombre de grains par panicule et donc le potentiel de rendement.

La précocité adaptée à l’offre climatique régionale

En 20 ans, la température moyenne de la première décade d’avril a augmenté d’un à deux degrés. Arvalis nuance cette affirmation car ces moyennes cachent des inégalités. L’institut a effectué des analyses fréquentielles des sommes de températures mesurées sur différentes régions entre 2001 et 2020. Les résultats montrent que si la précocité de la variété de sorgho grain est bien adaptée à la région, la maturité de la plante sera atteinte sans difficulté particulière. Ces données restent malgré tout des moyennes qui peuvent cacher des années fraîches où la maturité est plus complexe à atteindre, les besoins en températures n’étant pas couverts. Dans ce cas, la conséquence est un risque de récolte tardive avec un grain plus humide.

Il existe trois classes de variétés avec des précocités différentes et donc des besoins en température variables. Crédit : Arvalis - Institut du végétal

Les constats sont identiques pour les sorghos fourragers monocoupe. Les analyses fréquentielles de températures étudiées entre le 10 mai et le 30 septembre démontrent que de nombreuses régions, Sud et Centre, ont une somme de températures comprises entre 1 600 et 2 000 degrés jours, suffisantes pour couvrir les besoins de la culture. Depuis 2015, les régions situées au Nord de la Loire basculent vers une offre climatique comprise entre 1 600 et 1 800 degrés jours. Dans ces situations, des variétés précoces sont mieux adaptées. Toutefois, une récolte tardive avec un taux de matière sèche inférieur à 30 % reste toujours possible en cas d’année fraîche. La conservation et le stockage du fourrage peuvent s’avérer plus difficiles.

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