Betterave associée : 30% de pucerons en moins

Avec le retrait des néonicotinoïdes, des essais sont menés en Belgique sur la culture de betterave associée pour lutter contre les pucerons. La féverole semble avoir un impact positif sur la présence d’auxiliaires, et ainsi, sur la réduction du nombre de pucerons.

En Wallonie, depuis 2018, des essais de culture de betterave associée sont menés par l’association d’agriculteurs Greenotec, qui compte plus de 300 agriculteurs membres, adeptes des innovations agronomiques. Après diverses légumineuses testées en 2018, les essais se sont concentrés en 2019 sur l’association betteraves - féverole sur 1ha (essais féverole d’hiver en semis direct, et féverole de printemps en TCS).

Cette même année, les néonicotinoïdes étaient encore autorisés, Greenotec a donc réalisé un passage insecticide pour ne pas prendre « trop de risques sur l’essai » évoque l’animateur de l’association Maxime Merchier. La fertilisation a été menée de la même manière qu’une betterave en culture pure, avec l’idée de ne pas intégrer la consommation d’engrais par la légumineuse, ni son relargage éventuel qui a lieu davantage sur la culture suivante. Le nombre de pieds de betteraves était correct. Les féveroles d’hiver, mieux développées au printemps, ont résisté davantage à l’herbicide sur betterave que celles de printemps, qui ont perdu davantage de pieds. Que ce soit pour les modalités « féverole d’hiver en SD » ou « féverole de printemps en TCS », les rendements en betteraves ont tout de même décroché d’environ 25%, atteignant 95 t/ha en SD, et 88 t/ha en TCS, contre près de 120 t/ha sur le témoin.

-30% de pucerons en 2020

Si aucun comptage d’insectes n’a été fait en 2019, Greenotec a vu davantage d’auxiliaires sur la partie de betteraves associées. D’où la poursuite avec comptage de l’essai en 2020 sur 0,5 ha, avec des féveroles semées en TCS (70 kg/ha, soit plus de 10 graines/m²) en même temps que les betteraves, et sans insecticide cette année.

Larve de coccinelle, sur féverole dans l'essai de betteraves associées. Photo Greenotec.

 

Début juin 2020, après les différents passages d’herbicides, il ne reste qu’un ou deux pieds de féverole/m² mais la féverole a joué son rôle, observe l’ingénieur.

Nous avons fait des mesures de pucerons, mais aussi d’auxiliaires : hyménoptères parasitoïdes, syrphes, coccinelles, chrysope, etc. Les résultats sont assez parlants : là où la betterave est associée, nous avons 30% de pucerons en moins, grâce à une présence accrue d’auxiliaires. La féverole semble donc jouer son rôle, avec l’objectif d’arriver à cultiver des betteraves sans insecticides.

Désormais, Greenotec attend la récolte afin d’évaluer l’impact des féveroles sur le rendement.

L’article complet est à lire dans le Cultivar de juillet-août. 

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