Attention aux petites altises sur colza

Les grosses altises devraient arriver à la mi-septembre, mais les petites altises sont déjà présentes. © F. Pierrel/Pixel Image

Les conditions sont pratiquement optimales en cette fin de mois d’août : l’alternance de pluie, de soleil et les températures clémentes favorisent les fins de cycle de betteraves et maïs, et la levée du colza.

 

Les semis de colza sont pratiquement tous terminés dans le Nord et l’Est de la France, en cours dans l’Ouest et le Centre et commencent à démarrer dans le Sud. Les conditions ont été très bonnes avec les récentes pluies. Les levées se font également dans de bonnes conditions et certains semis sont déjà au stade 3 feuilles voire plus. Mais déjà, les remontées d’agriculteurs et de TerresInovia font état d’attaques d’altises dès la levée des cotylédons, dans le Nord et l’Est. Principalement des attaques de petites altises, puisque l’arrivée des grosses altises se fait plus généralement vers le 10-15 septembre. De plus, les conditions climatiques actuelles sont propices à ces attaques : du chaud et du sec. Il est donc primordial d’arpenter vos parcelles pour évaluer la présence de ces petites bêtes noires. Selon TerresInovia, « plusieurs espèces de petites altises, parfois bicolores avec des bandes jaunes sur les élytres, peuvent se porter sur les jeunes plantules à la levée avec une répartition souvent très hétérogène au niveau des parcelles, privilégiant les bordures ». Attention cependant à bien évaluer si la survie de la culture est en jeu : les traitements systématiques sont à éviter étant donné le contexte de résistance aux pyréthrinoïdes des altises.

Côté betteraves, les différents Bulletins de santé du végétal font état de fortes reprises de maladies foliaires dans les Hauts-de-France et le Centre. L’humidité et les températures clémentes ont été propices au développement de la cercosporiose, de l’oïdium et de la rouille, avec parfois des betteraves complètement touchées. Cette recrudescence de maladies nécessite souvent une nouvelle protection fongique. Mais il est nécessaire de prendre en compte les dates d’arrachage. Dans les parcelles qui font l’objet d’un arrachage d’ici 45 jours, les dégâts ne seront pas suffisants pour valoriser un fongicide supplémentaire. Côté ravageurs, les blessures de teignes sont à prendre en compte, d’autant plus qu’elles sont une porte d’entrée pour les maladies fongiques comme rhizopus. Le seuil de nuisibilité est de 10% de plantes touchées avec au moins une chenille.

En ce qui concerne le maïs, 90% des parcelles de la région Centre ont dépassé le stade 50% d’humidité du grain, les parcelles les moins avancées étant au stade grain laiteux. Des vols de pyrales ont été détectés, notamment de l’espèce bivoltine (deux vols par campagne), avec jusqu’à 3,5 papillons par piège en Champagne Berrichonne et jusqu’à 36% de plantes attaquées dans des parcelles d’Indre-et-Loire. La surveillance est donc de mise.

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