Associer les espèces sur une parcelle, un pari gagnant sur le plan agronomique

Publi-rédactionnel

Les associations de cultures sortent de leur confidentialité. Elles ont fait leurs preuves tant pour leur valorisation que pour l’intérêt agronomique qu’elles suscitent à l’échelle de la rotation. Mais cultiver deux espèces en simultanée, cela ne s’improvise pas sur le plan technique.

Que ce soit pour la méthanisation ou pour la production de fourrage en récolte immature, les associations de cultures séduisent de plus en plus les agriculteurs. « Pour ces usages, les agriculteurs recherchent principalement une production importante de biomasse, en matière sèche et en matière azotée à l’hectare. Ils privilégient donc des associations de type triticales – avoines – pois fourragers et d’autre à base d’orge –protéagineux » explique François CUVELIER, ingénieur développement chez Agri-Obtentions. A noté, le choix de la variété est primordial, notamment pour lutter contre la verse avant la récolte. Pour les éleveurs qui récoltent à destination de l’alimentation animale. « Pour ces derniers usages, il faut privilégier des mélanges à bonne valeur nutritionnelle de type céréales – protéagineux. L’agriculteur recherche parfois un bon niveau de précocité pour pouvoir faire pâturer sur un couvert temporaire ou pour implanter une culture en dérobé comme le soja, le sarrasin» poursuit le spécialiste.

Associer les cultures pour sécuriser leurs productions

En agriculture biologique, le recours à l’association de cultures céréales – protéagineux permet d’accroître le taux de protéines des céréales, un critère qualitatif souvent limitant en bio. « L’implantation de deux espèces permet de diminuer la densité de la céréale, on limite de fait l’effet dilution de l’azote qui sera ainsi valorisée en protéines », précise François Cuvelier et d'ajouter "et sur le long terme, les protéagineux captent l’azote de l’air et permettent à l’échelle de la rotation de limiter les apports exogènes".

Les associations de différentes espèces augmentent la couverture du sol et limitent le développement des adventices et, in fine sécurisent la productivité (taux de protéines en AB mais aussi la production de deux cultures de vente).

« On peut voir l’association en agriculture biologique comme une assurance récolte qui s’adapte à des variations importantes de disponibilité en azote et/ou en eau. Effectivement en condition d’azote limité, les protéagineux ont tendance à prendre le dessus, alors que les céréales sont plus efficientes en conditions de stress hydrique », résume François Cuvelier

Bien soigner l’implantation des espèces associées

Le choix des espèces et des variétés ne s’improvise pas. Il doit être optimisé en fonction des débouchés et des objectifs que l’on se fixe (rendement, précocité, plante compagne…). L’autre prérequis qui conditionne la réussite de son association, c’est l’implantation. Les différentes espèces  n’ont pas les mêmes exigences. « On préconise en effet de semer les céréales à 2 ou 3 cm de profondeur et les protéagineux entre 5 et 10 cm », détaille l’expert. Mais grâce aux semoirs à céréales nouvelle génération, équipés d’une distribution pneumatique ainsi que d’une double trémie avec une cloison amovible, il est aisé de maîtriser l’implantation simultanée de deux espèces,  rang par rang avec une différence de profondeur et de densité sur les différentes lignes de semis.

Ces nouvelles générations de semoir sont également adaptées à l’implantation de « plante compagne » comme l’exemple du colza et de la féverole avec un très petit PMG. Ces derniers types d’association peuvent avoir plusieurs fonctions, comme contrôler les adventices et les insectes, effets tuteur, disponibilité en azote…

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