Vente de produits phytosanitaires en France, la guerre des chiffres

Le pavé dans la marre est jeté, à l’issue de la réunion du comité stratégique et de suivi du plan national de réduction des produits phytosanitaires ce mardi 7 janvier 2020. Photo : surachat

Le pavé dans la mare est jeté, à l’issue de la réunion du comité stratégique et de suivi du plan national de réduction des produits phytosanitaires, ce mardi 7 janvier 2020. Comme à l’accoutumée, les uns crient au scandale, Générations Futures en tête, après que ce comité a fait le constat suivant : "Après une légère baisse en 2017 des QSA, le comité note une augmentation globalement forte en 2018." Pour les néophytes, QSA = quantités de substances actives vendues, pas forcément utilisées et qui incluent tous les produits quels que soient leurs usages, bio ou conventionnels.

Dans son communiqué de presse du 7 janvier 2020, l’UIPP, l’Union des industries de la protection des plantes, fait aussi ce constat d’une hausse de la vente des produits phytosanitaires en 2018.

D’après la note de suivi Écophyto 2018/2019, cette hausse est liée à plusieurs facteurs, d’une part des conditions climatiques en 2018 favorables à la pression maladie au printemps et à la pression insectes en été. D’autre part, la hausse de la redevance sur les produits phytosanitaires au 1er janvier 2019 qui ont conduit à des achats anticipés en 2018 (effet de stock).

Il faut noter aussi qu’en 2018, la part du soufre et du cuivre, utilisés en agriculture biologique, a augmenté de façon très significative. La note Écophyto souligne d’elle-même que le déploiement de l’agriculture biologique peut expliquer cette hausse en 2018.

Cet indicateur de QSA inclut aussi les produits de biocontrôle, leurs volumes progressent régulièrement depuis 2010. Selon l’UIPP, en 2017, la part des volumes de produits de biocontrôle représente environ ¼ des volumes de QSA vendues.

La note Écophyto précise que parmi ces QSA, les substances les plus préoccupantes ont baissé de 15 % pour les CMR 1 et de 9 % pour les CMR 2 entre 2016 et 2018.

Autre chiffre à bien avoir en tête avant de crier au loup, selon l’UIPP, en 1999, étaient vendues en France environ 120 000 tonnes de matières actives, en 2018, ce chiffre etait de 68 000 tonnes, soit une baisse de 40% en 20 ans. Cette baisse en volumes est aussi justifiée par une meilleure efficacité des solutions.

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