Une autre image de l’agriculture

Près de 80 agriculteurs d’une dizaine de nationalités différentes étaient réunis début mars à Reims. Ils sont tous membres ou boursiers de l’association Nuffield. La branche française de cette association leur a montré à cette occasion un visage innovant de notre agriculture. Une autre image de l’agriculture, c’est aussi celle que les boursiers de cette année auront l’occasion de découvrir lors d’un voyage d’étude aux quatre coins de la planète. Une opportunité exceptionnelle pour mieux comprendre les défis de demain et changer leur façon d’entreprendre.

Le réseau Nuffield est aujourd’hui présent au Royaume-Uni, en Australie, en Nouvelle-Zélande, au Canada, aux Pays-Bas, en Irlande et en France. Son objectif est de permettre à des personnes travaillant dans le milieu agricole de développer leurs compétences et de participer ainsi à la création de valeur ajoutée dans le monde à travers l’agriculture. Dans chacun de ces pays, l’association donne l’opportunité chaque année à des agriculteurs ou salariés du secteur agricole de nourrir leur réflexion grâce à des voyages d’étude à l’international. Les candidats retenus se voient allouer un budget de 20 000 euros pour mener à bien leur étude. Parmi les boursiers 2015, trois Français ont tenté leur chance et auront la possibilité d’affiner ainsi leur projet.

 

Une opportunité exceptionnelle

"L’obtention de la bourse Nuffield en 1987 a été déterminante pour mon évolution professionnelle. Je lui dois une grande partie de ma réussite et j’espère donner cette opportunité à beaucoup d’autres personnes. Les candidats ont souvent une première expérience professionnelle et la bourse leur donne l’occasion de rebondir pour aller plus loin. C’est ce qui s’est passé pour moi", affirme Roger Mercer, président de Nuffield International et à la tête d’une exploitation de 2000 hectares au Royaume-Uni et de 4000 ha en Australie.

Au-delà même des boursiers, Nuffield espère induire des changements positifs pour le monde agricole dans son ensemble. "De par l’exemple de la réussite de leur entreprise, les boursiers deviennent souvent des influenceurs dans leurs pays auprès des institutions, des acteurs économiques et pour la recherche", assure Jim Geltch, secrétaire général Nuffield International qui dirige en parallèle une unité de production de 25 000 tonnes de tomates en Australie.

Pour bien démarrer cette année particulière, tous les boursiers se retrouvent pour une semaine de séminaire baptisée "Contemporary Scholars Conférence". Cette année, elle était pour la première fois organisée par l’association Nuffield France grâce à l’implication de Sarah Singla, présidente et agricultrice grandes cultures dans l’Aveyron et Benoît Presles, secrétaire. L’occasion de montrer à ces agriculteurs leaders ou futurs leaders que la France n’est pas en reste sur l’innovation. Au programme, l’intervention de plusieurs experts français mais aussi la visite de la bioraffinerie de Bazancourt-Pomacle et bien sûr de quelques caves champenoises…

Devenez un des boursiers Nuffield 2016

L'ouverture des candidatures pour une bourse Nuffield 2016 aura lieu au printemps 2015. Pour tenter votre chance, vous devez déjà être doté d’une expérience professionnelle dans le milieu agricole (agriculteur ou salarié) et avoir un bon niveau d’anglais même si celui-ci sera à perfectionner durant le parcours. Vous devrez aussi vous engager à approfondir un sujet d'étude (laissé au libre choix du candidat) et pouvoir vous libérer au moins 10 semaines dans les 2 années suivant la sélection.

 

Victor Leforestier, boursier Nuffield 2015

Victore Leforestier est technicien spécialisé pour le constructeur de strip-till Sly et passionné d’agriculture de conservation. Il veut étudier une nouvelle méthode de gestion globale de la ferme dite "gestion holistique" déjà développé dans les pays anglo-saxons.

"Mon souhait est de concilier un projet d’installation sur l’exploitation grandes cultures de mes parents en Normandie et un projet professionnel centré sur la formation et l’accompagnement des agriculteurs. Mais je ressens le besoin d’affiner ces deux orientations. J’ai découvert depuis quelque temps la méthode holistique. C’est une forme de management qui reste centré sur les objectifs du porteur de projet et questionne les stratégies techniques, financières, sociales en fonction de ces objectifs. Cela commence à se développer dans les pays anglo-saxons mais pas encore en France. Grâce à la bourse Nuffield, j’espère rencontrer des entreprises, des agriculteurs, des formateurs qui utilisent cette approche en Australie, aux États-Unis et en Afrique du Sud.

"J’espère ensuite appliquer cette méthode pour mon propre projet d’installation et la transmettre à d’autres agriculteurs."

 

 

 

 

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