Un Normand pour apaiser les agriculteurs

30 jours et puis s'en va. Le ministre de l'Agriculture du gouvernement I d'Edouard Philippe récupère, après remaniement, le portefeuille de la Cohésion des territoires et est remplacé à l'Agriculture par Stéphane Travert. Nous pourrions faire la même introduction que lors de la nomination de Jacques Mézard. Si vous n'êtes pas Normand du Cotentin, peu de chance de connaître le nouveau ministre de l'Agriculture. À croire que les têtes d'affiche ne sont pas pour le ministère de l'Agriculture. 

À propos du nouveau ministre de 48 ans, il faut souligner qu'il est issu, lui aussi, d'un territoire rural, d'une terre d'élevage, la Manche. Étiqueté à gauche, voire proche des frondeurs, en 2016, il fait partie des premiers à rejoindre et à croire en Emmanuel Macron. Cadre commercial de profession, on peut lire, ici et là, qu'il a travaillé sur les sujets agricoles pour le nouveau Président. Espérons qu'il en tire beaucoup d'expertise pour affronter tous les chantiers liés à l'agriculture.  

Avant de laisser son fauteuil, Jacques Mézard aura eu le temps de publier un calendrier des aides PAC, un objectif qu'il s'était fixé dès le début de son éphémere mandat. Saluons la parole tenue.

Et du côté de l'Écologie et de l'Environnement, pardon, de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot garde son portefeuille. 

Bonne chance au nouveau ministre Stéphane Travert. "J'aime les paysans, ils ne sont pas assez savants pour raisonner de travers"  disait Montesquieu.