Pioneer a lancé, fin 2016, une nouvelle variété de maïs hybride m3 qu’il n’a pas peur de qualifier de « big bang » ou de « révolution » pour l’ensilage. La promesse du semencier c’est que cet hybride est enfin à la hauteur des vaches laitières hautement productives. À savoir « un ensilage de maïs qui permet d'augmenter la productivité au champ tout en fournissant l’énergie nécessaire grâce à un amidon plus farineux, rapidemment disponible et digestible et avec une qualité de fibre supérieure ».
Avec ces nouveaux hybrides, Pioneer, leader historique de la sélection de maïs, souffle le vent de la révolte, entend sortir des sentiers battus par l’innovation. Une innovation disruptive, assumée par le directeur général de Pioneer France, Bruno Bertheloz : « L’agriculteur retrouvera de la rentabilité économique par l’innovation, par la rupture d’avec les schémas conventionnels, par de la désobéissance en quelque sorte ».
Pour le semencier, si la performance technique est au rendez-vous, l’hybride m3 permet aussi à l’éleveur d’accroître sa performance économique en garantissant une marge d’environ 200 euros/ha. « Cette marge est le résultat combiné du gain de rendement au champ (1 tonne supplémentaire de fourrage*) et de l’économie de concentré permise par une meilleure production d’amidon au champ. »
Faire table rase
Pour concevoir ces nouvelles variétés, le semencier est parti d’une feuille blanche :
« Nous sommes partis du constat que la génétique animale prenait l’échappée belle sur la génétique végétale. Les maïs d’aujourd’hui ne sont plus adaptés aux vaches laitières de plus en plus productives. Nous nous sommes alors posé la question suivante: quel serait le maïs ensilage idéal pour ces vaches ? Nous avons rebattu les cartes, fait voler en éclat les idées reçues pour contourner les impasses génétiques afin de proposer une variété de maïs dont les vaches ont vraiment besoin. »
Ces variétés se caractérisent par :
- un endosperme spécifique 100% denté, présentant un nouveau type d’amidon, 15% plus farineux, hautement digestible et instantanément disponible au silo;
- plus de grains par épi (+15%) avec une très bonne fécondation;
- une photosynthèse active, retardant la lignification des plantes et permettant de maintenir un bon niveau de digestibilité des tiges;
- un développement racinaire exceptionnel en conditions froides, permettant une bonne adaptation aux conditions du nord de la France.
Souplesse physiologique en fin de cycle
Pour le semencier « les hybrides m3 se pilotent avec un indicateur simple : le grain et seulement le grain. L’éleveur peut attendre que le grain soit rempli d’amidon pour déclencher la récolte. Ainsi ces nouveaux hybrides apportent de la flexibilité à l’éleveur pour l’organisation des chantiers de récolte ».
Pioneer annonce un rendement en hausse de 1 à 2 t MS/ha* pour les hybrides m3 pilotés par rapport à des génétiques classiques récoltées à 32% de matière sèche, et une teneur en amidon plus importante (entre +2 et +5%), et plus digestible (+25%). Selon le semencier, « les hybrides m3, ce sont des avantages agronomiques qui permettent à l’éleveur de produire plus d’énergie nette ou d’UF à l’hectare avec deux possibilités pour réduire ses coûts : soit augmenter ses stocks d’ensilages disponibles, soit diminuer ses besoins en surfaces de maïs. L’éleveur peut choisir de maintenir son niveau de production laitière et d’augmenter sa marge en utilisant cet amidon supplémentaire pour substituer les céréales autoconsommées dans la ration. Il augmente ainsi la part de ses cultures destinées à la vente ou, au contraire augmente sa production laitière avec cette source d’énergie supplémentaire. Dans ce cas de figure, une complémentation adaptée en fibre et en correcteur azoté doit être envisagée pour produire plus de lait. »
* résultats obtenus à partir des essais Pioneer 2015-2016
