Un agriculteur sur trois risque le burn out

Dans un département, la Saône-et-Loire, où le secteur d’activité bovins viande est important, un grand nombre  d’agriculteurs est au bord de l’épuisement professionnel. Ce constat est révélé par la chambre d’agriculture suite à des enquêtes effectuées depuis 2018.

 

Selon une étude divulguée par la chambre d’agriculture de Saône-et-Loire, les agriculteurs n’ont pas le moral. Cela n’est sans doute pas une grande surprise pour beaucoup. Mais pour la première fois, cette situation est transcrite en chiffre. Six exploitants sur dix désespèrent et un tiers est menacé de burn out. C’est le constat révélé à la suite d’enquêtes menées depuis 2018 par l’observatoire Amarok.

Il est insupportable de savoir que celles et ceux qui dédient leur vie à l’activité agricole sont au bord de l’épuisement professionnel. Ce qu’il se passe parmi les 7 000 exploitations du département de la Saône-et-Loire est révélateur d’un malaise français contre lequel il est urgent d’agir, déclare Bernard Lacour, président de la chambre d’agriculture de Saône-et-Loire.

 

Les exploitants agricoles ayant répondu à l’enquête sont majoritairement des hommes (73 %), de plus de 35 ans (88 %) qui ont au moins un niveau baccalauréat (68 %). Les femmes (27 %), les jeunes actifs (12 %) et les très diplômés (7 %) sont très minoritaires, dans un secteur constitué d’une majorité de successeurs reprenant l’exploitation familiale (59 %). Le secteur d’activité bovins viande concerne près de la moitié des répondants (48 %). 42 % des agriculteurs sondés gèrent seuls leur exploitation. Près d’un tiers a des associés familiaux (29 %) et seuls 14 % des entrepreneurs interrogés emploient un ou plusieurs salariés et apprentis.

S’ils estiment être en bonne santé physique (67 %), plus d’un tiers des interrogés (35 %) jugent leur santé mentale « passable ou mauvaise » et ce, sur l’ensemble des enquêtes de 2018 et 2019. Parmi les raisons évoquées, le manque de sommeil, la solitude, le manque de repos, le temps de travail ont un impact. Ainsi, les deux tiers (77 %), assurent que leur charge de travail s’élève à 50 heures hebdomadaires dont 21 % affirment travailler plus de 70 heures.

 

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