Après avoir montré une baisse de la diversité génétique des blés au XXe siècle liée au remplacement de variétés de pays, des chercheurs de l’Inra Versailles-Grignon se sont intéressés aux bassins de production entre 1980 et 2006. Des disparités existent entre les régions céréalières.
Par exemple, dans le quart Nord-Est de la France, une forte augmentation des variétés existe alors que la diversité génétique diminue faiblement mais de manière constante. À l’inverse, au Sud, cette hausse s’avère plus modérée voire nulle tandis que la diversité génétique évolue de façon plus complexe.
Des facteurs socioéconomiques, agronomiques, écologiques et environnementaux expliqueraient ces différences. La diversité serait directement corrélée à la surface, aux précédents culturaux et à la pression des pathogènes, rouille brune et fusariose. En revanche, les restructurations de la distribution au sein de la filière ne semblent pas avoir affecté la répartition dans le temps et dans l’espace de cette diversité. Cet état des lieux va permettre d’étudier les causes directes et indirectes du niveau de diversité en lien avec les facteurs déjà cités. Une étape supplémentaire sera donc franchie pour mieux appréhender le déploiement de la diversité et la durabilité des agrosystèmes.