Quels scénarios pour 2030 ?

Huiles et protéines végétales : Quels scénarios pour 2030 ? © A. Lavoisier/Pixel image

Au cours des décennies passées, dans nos sociétés occidentales, la consommation de protéines animales s’est substituée à celles des végétaux. Mais « rien n’est permanent, sauf le changement » les tendances pourraient s’inverser mais dans quelles mesures ? Afin d’apporter aux acteurs de la filière huile et protéines végétales des éclairages, Terres Inovia a lancé fin 2013 un exercice de prospective à horizon 15 ans. Ce travail a réuni 18 experts issus de différentes entreprises, organisations professionnelles et instituts de recherche. Émergent de ce travail 4 scénarios contrastés dans lesquels la production de protéines est une donnée stratégique mais variable.

Le scénario du chaos

Le premier scénario, celui du chaos, est décrit comme celui où le monde serait confronté aux crises politiques et économiques et aux impacts du changement climatique. Dans ce scénario, la situation serait tendue pour répondre à la demande alimentaire. L’augmentation des coûts de l’alimentation entraînerait un recours accru aux protéines végétales. Tandis que, face au prix de l’énergie déprimé, les biocarburants de première génération ne connaîtraient pas l’essor attendu.

La raison des blocs

L’autre scénario décrit serait celui privilégiant les politiques régionales et le bilatéralisme. Dans cette hypothèse, les experts décrivent une situation où l’Europe et d’autres pays concernés mettraient en œuvre des politiques unilatérales contre le changement climatique. Les demandes sociétales induiraient des politiques volontaires en matière de développement des énergies renouvelables (y compris les biocarburants). Par ailleurs dans ce contexte, il y aurait une forte poussée du végétalisme en Europe, tandis que Chinois et Africains consommeraient massivement des protéines animales.

 

 

Huiles et protéines végétales : quels scénarios pour 2030 ? © WoGi

 

Confiance

Le troisième scénario baptisé « confiance » mise sur la coopération internationale pour lutter contre le changement climatique en maintenant des politiques de libre-échange. Dans ce cadre, la croissance verte serait en marche et l’Europe aurait le leadership. Les Européens adopteraient un régime alimentaire à faible impact environnemental. Parallèlement, la croissance modérée de la population entraînerait toujours l’augmentation de la demande de protéines animales en Afrique, Inde et Chine et de fait la demande en protéine végétale (soja) pour l’alimentation animale. L’oléochimie et les biocarburants se développeraient massivement.

La rupture climatique

Enfin dernier scénario envisagé, celui où les tensions alimentaires et climatiques seraient telles qu’elles forceraient les mesures d’économie et de coopération. Dans ce dernier cas, la forte croissance de la population mondiale et les effets du changement climatique mettraient la production agricole sous pression et feraient plafonner les rendements. Dans l’urgence, des mesures contraignantes sur les bilans carbone et l’émission de GES seraient conduites à la fois sur les procédés de production et sur la consommation par la mise en place généralisée de taxe carbone. Les consommateurs européens opteraient aussi pour une alimentation moins riche en protéines animales. De plus, cette consommation de protéines animales deviendrait aussi insoutenable et plafonnerait en Afrique et en Asie.

 

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