À l’issue de son conseil spécialisé céréales, FranceAgriMer dresse un premier bilan, pas si catastrophique en termes de qualité. Ces premiers résultats sont issus d’une enquête réalisée en partenariat avec Arvalis : 530 échantillons ont été prélevés dans un réseau de 260 collecteurs, à l’entrée des silos, donc avant toute opération de nettoyage, séchage…
À l’échelle de l’Hexagone, les blés panifiables dominent puisqu’ils représentent 92% de la surface en blé (BP + BPS + BAF). La teneur en protéines moyenne sur l’hexagone est de 11,1% (11,2 en 2013) avec des moyennes régionales allant de 10,3 à 13,3%. 58% des blés français ont un taux égal ou supérieur à 11%.
Le poids spécifique moyen est estimé à 76,3 kg/hl contre 77 kg/hl en 2013, 60 % des blés dépassent la valeur de 76 kg/hl. La teneur en eau du tas de blé français est en moyenne de 13,8 %, les moyennes régionales oscillent entre 12,2% (sur les régions de l’est) et 15,5% sur les bordures de la Manche.
Quant au fameux indice de chute d’Hagberg, la répartition des blés français est la suivante : 27% des blés ont un indice d’Hagberg inférieur à 140s ; 8% de blés sont compris entre 140 et 170s et 65% ont un indice supérieur à 170s et 46% dépassent les 220s. Le rapport P/L qui traduit l’équilibre (élasticité, extensibilité) de la farine est bon à très bon pour 90% des blés analysés.
Pour Rémi Haquin qui préside le conseil spécialisé céréales de FranceAgriMer, il n’y a pas de grosses inquiétudes à avoir, la campagne est atypique mais chaque blé trouvera un débouché. Les OS sont mobilisés pour répondre aux différents cahiers des charges. En revanche il insiste sur le fait que cette campagne aura des répercussions sur les producteurs, dans la mesure où pour satisfaire la demande, il y aura des coûts supplémentaires (nettoyage, séchage, allotement…) qui se répercuteront sur l’amont de la filière. « Il faut s’attendre à ce que le prix Fob de Rouen soit déconnecté du prix payé à l’agriculteur », a-t-il conclu.