Tandis que la campagne s’achève, le dernier rapport Céré Obs de FranceAgriMer indique qu’au 17 novembre 95% des surfaces étaient récoltées, la perspective d’une campagne record se confirme.
Malgré une baisse des surfaces cultivées par rapport à l’année 2013, (-32 131 ha), la production nationale est estimée à 18 millions de tonnes (source AGPM), soit une augmentation de près de 17%.
Par ailleurs le rendement moyen national serait de 107 q/ha. Les conditions météorologiques de l’été ont été largement dévaforables aux céréales à paille mais très bénéfiques au maïs et à l’ensemble des cultures de printemps. "Sur les parcelles non irriguées la pluviométrie a permis d’obtenir des rendements records", indique FranceAgriMer dans sa note de conjoncture du mois de novembre.
source: FranceAgriMer
En zoomant sur les différentes régions, les plus fortes hausses en volumes sont enregistrées en Aquitaine (+ 821000 tonnes), en Poitou-Charentes (+ 434000 t) en Rhône-Alpes (+ 308000 t) et en Midi-Pyrénées (+ 236000 t) en référence à l’année 2013/2014. D’autre part, les conditions météorologiques des mois de septembre et octobre ont permis d’optimiser le séchage sur pied. Dans un contexte de prix bas, les producteurs ont ainsi limité leurs frais de séchage.
Trouver les débouchés
Dans ce contexte de production record, les observateurs s'attendent à ce que les exportations soient en hausse (compétitivité, frein aux importations), notamment au sein de l’UE. Mais l’offre pléthorique de blé fourrager pourrait constituer une concurrence. Cet arbitrage reste pour l’heure sous surveillance. Depuis 2 mois, les cours du maïs sur Euronext ne parviennent pas à franchir la barre symbolique des 154 euros/t, compte tenu de l’offre disponible, les acheteurs n’ont pas l’air de se bousculer.
De l’autre côté de l’Atlantique, qui aborde aussi cette nouvelle campagne de commercialisation avec une offre record, les volumes à l’export (principalement sur l’Asie) sur la deuxième semaine de novembre s’établissent à 908000 tonnes (en hausse de 80% par rapport à la semaine précédente), toutefois le cumul des ventes reste en retrait par rapport à l’année précédente.