Objets connectés : toujours un œil sur les parcelles

Les objets connectés concernent tous les secteurs d’activité. Le fabricant Bosch le sait bien et souhaite valoriser les technologies qu’il développe par ailleurs dans le secteur agricole. Il tente un premier galop d’essai avec le Field Sensor.

Dès le printemps 2020, nous sommes susceptibles de voir fleurir dans les champs des piquets comme nous n’avons pas l’habitude d’en voir… Il ne s’agit pas de perchoirs à rapaces comme ça a pu être la “mode” à un moment, mais bien de piquets connectés équipés de différents capteurs afin de suivre la culture de son semis jusqu’à sa récolte : le Field Sensor présenté au Sima 2019 par Bosch qui a d’ailleurs reçu un Sima Innovation Awards d’argent. En 2016, Bosch a lancé le projet Smart Crops qui vise à assurer le monitoring d’une culture grâce à la mesure de différents paramètres comme la pluviométrie, la température, l’état de la culture grâce à un capteur capable de prendre des images sous différentes longueurs d’onde notamment.

Des premiers résultats sur la nutrition azotée du blé

À raison d’un piquet pour 10 à 15 ha, le Field Sensor permettra un suivi de la parcelle en temps réel pour l’agriculteur sans avoir besoin de se déplacer sur place. Ce qui, selon le fabricant allemand, permettra à l’agriculteur d’intervenir au meilleur moment pour les différentes opérations nécessaires pour la culture. Le Field Sensor est désormais mis à l’épreuve du terrain depuis deux années. 2019 est la troisième campagne de tests. Durant ce laps de temps, Bosch s’est principalement concentré sur la fertilisation azotée du blé. Il travaille d’ailleurs en étroite collaboration avec Arvalis – Institut du végétal dans le cadre des travaux menés sur le modèle CHN. Les informations collectées quotidiennement par le Field Sensor, notamment l’état de nutrition azotée des plantes, offre la possibilité de recaler en permanence la courbe théorique de l’indice de nutrition azotée (INN) animant le modèle CHN. Compte tenu de sa position juste au-dessus de la culture, le capteur peut, quelles que soient les conditions météorologiques, engranger des données que les satellites ne pourraient pas observer si le ciel est nuageux.

Prédire la date et la qualité des récoltes

Au-delà des données emmagasinées tout au long de la campagne, le Field Sensor permettrait, selon son fabricant, de prédire la date de récolte optimale de la culture ainsi que la qualité de la récolte. Tous les agriculteurs pourront utiliser cet outil dès la campagne 2020 a priori pour un tarif qui devrait avoisiner les 1 000 euros pour le matériel. Une fois équipé, l’agriculteur devra alors s’acquitter d’un abonnement annuel dont le prix dépendra des données qu’il souhaite collecter. Car si le sujet phare aujourd’hui est l’azote sur blé, des travaux sont d’ores et déjà en cours sur colza et maïs pour ce qui concerne l’azote et aussi sur les maladies des cultures.

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