Les disponibilités européennes sur la campagne 2016-2017 sont évidemment bien moindres que lors de la campagne précédente. Pour rappel, le disponible exportable de blé tendre vers les pays tiers est de 24 millions de tonnes, contre 32,7 millions de tonnes pour la campagne précédente. C’est notamment la France qui est la grande absente, suivie de l’Allemagne, voire certains pays baltes en comparaison avec la campagne précédente. Une absence qui profite à la Roumanie. Selon les données Eurostat présentées au dernier conseil spécialisé céréales de FranceAgriMer, à 5 mois de campagne (1er décembre 2016), sur les 10,9 millions de tonnes déjà exportées, la Roumanie représente près de 30% (3 millions de tonnes) des exportations, alors qu’en proportion elle ne figurait pas dans les principaux pays exportateurs l’an passé. Des parts de marché en développement notamment vers l’Égypte, où la France est complètement absente cette année.
Concernant le maïs, l’Union européenne est très peu présente à l’export vers les pays tiers, avec environ 1,1 million de tonnes réalisées à 5 mois de campagne (1er décembre 2016). Mais là encore, et c’est dans la logique des années précédentes, la Roumanie compte pour 72% des volumes exportés (795000 tonnes), principalement vers l’Égypte, le Vietnam et la Lybie.
Enfin, concernant l’orge, l’absence de débouché chinois pour cette année pénalise aussi la Roumanie. À 5 mois de campagne, elle avait exporté 1,224 million de tonnes en 2015, contre 570000 tonnes cette année.
Il faut rappeler que la Roumanie ne fait pas encore partie de la zone euro (prévu en 2019). Par sa monnaie, elle reste très compétitive au départ de Constanta. Les taux de change euro-lei roumaine sont relativement stables avec une parité euro-lei autour de 4,5. Le taux est plus variable avec le dollar américain, et incontestablement, la Roumanie a pu profiter de la remontée du dollar.