Une récente publication de l’Institut technique de la betterave, ITB, évoque les premiers essais visant à estimer en temps réel l’apparition des symptômes de la jaunisse grâce aux images satellitaires. Comme le rappelle l’ITB, "l’accès à l’imagerie satellitaire est aujourd’hui démocratisé, les images des satellites Sentinel-2 sont en effet disponibles gratuitement pour tous en temps réel".
Cette prévision à large échelle grâce à cette technologie est l’un des objectifs du projet Sepim (surveillance, évaluation, prévision, interpolation et mitigation des risques relatifs à la jaunisse de la betterave) dans le cadre du plan national de recherche et innovation (PNRI).
L'objectif des premiers essais consistait à valider le modèle de prédiction et à vérifier que la variabilité spatiale de la maladie à large et petite échelles (observées par satellites) ne s’éloigne pas trop de la réalité terrain.
Sur ces premiers essais, l’institut communique sur une corrélation (R2) de 0.6, "ce qui témoigne d’une bonne qualité de modélisation. On note un bon pouvoir de discrimination entre parcelles sévèrement touchées et parcelles moins gravement touchées", précise l’institut.
L’ITB rappelle que le travail se poursuit et qu’à ce titre "on peut espérer améliorer les performances de la reconstruction de l’état sanitaire des parcelles à partir des images satellitaires, en exploitant la répétition dans le temps des observations des parcelles et en intégrant au jeu de données d’apprentissage certaines parcelles avec très peu de symptômes (observées avec l’interdiction des néonicotinoïdes) pour renforcer le pouvoir de discrimination entre parcelles indemnes et parcelles affectées par la jaunisse".