Lillebonne, une mutation réussie pour Tereos

Taillé pour transformer le blé en éthanol, il y a plus d’une quinzaine d’années, le site industriel de Lillebonne, qui appartient au groupe Tereos s’est au fur et à mesure diversifié. "Le site a évolué vers le concept de raffinerie du végétal dans laquelle chaque composante de la céréale est valorisée. Cela complète l’activité historique de bioéthanol", introduit Féréol Mazard, le directeur de l’usine.

Ainsi, 800 000 tonnes de blé sont transformées sur le site de Lillebonne, soit 200 000 m3 de bioéthanol, 60 000 tonnes de protéines de blé (destinées à la meunerie à la nutrition animale, au pet food, aux poissons d’élevage), 200 000 tonnes de dextrose (confiseries, boissons…) et 250 000 tonnes de coproduits type drêches valorisées par les fabricants d’aliments pour animaux. "Autrement dit, rien ne se perd et tout trouve un débouché", résume le directeur.

Cette mutation progressive s’est faite par une politique RSE (responsabilité sociale et environnementale) intégrée. En 2017, un partenariat économique et environnemental a été engagé avec Ecostu’air qui fournit les 2/3 des besoins en vapeur du site. Ecostu’air est une unité de valorisation énergétique des déchets ménagers. Par ailleurs, sans être exhaustif, l’entreprise s’est engagée volontairement dans des schémas de certification (ISCC, certification internationale de durabilité du carbone) et 2BSVS (relative à la production durable de biomasse). L’ensemble des acteurs et partenaires doivent être certifiés.  

Et justement, en parlant de partenaire, la coopérative normande Natup, issue de la fusion entre Cap Seine et Interface Céréales, fournit 1/3 de sa collecte de blé à l’usine de Lillebonne, soit 40 % des besoins de l’usine. "Nous sommes engagés depuis le début de l’aventure aux côtés de Tereos, car cela s’inscrivait dans notre stratégie de diversification", explique Antoine Grasser, responsable du pôle grains de la coopérative. Et n’allez surtout pas croire que c’est le blé de mauvaise qualité qui part à Lillebonne : "Nous devons respecter le cahier des charges de Tereos, qui impose notamment un taux de protéines important et une qualité de protéine bien particulière", poursuit-il. Pour la coopérative, la diversité offre une plus grande résilience et apporte une rentabilité supplémentaire pour le résultat de l’activité agricole.

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