À l’exception de l’Europe, la planète mise sur les biocarburants

Ariane Citron - Fotolia

Le gouvernement brésilien a annoncé vouloir mener une politique ambitieuse en matière de production de biocarburant afin de limiter les gaz à effet de serre. D’ici 2025, le géant sud-américain vise une réduction de 37% de ses émissions de GES par rapport au niveau de 2005 et de 43% à l’horizon 2030, rapporte Soybean and Corn Advisor.

Pour y parvenir, le pays mise sur le développement des biocarburants, notamment l’éthanol. Pour rappel, le Brésil est le deuxième plus gros producteur de bioéthanol derrière les États-Unis. L’éthanol au Brésil, c’est comme le foot : toute une culture. Il bénéficie d’un fort soutien des pouvoirs publics pour encourager son développement, notamment via l’interdiction aux particuliers d’acheter des véhicules diesel et une moindre taxation des véhicules flex fuel, capables de rouler indifféremment à l’essence, au bioéthanol ou aux mélanges. Au Brésil, ces véhicules représentent 90% des achats et 37% du parc de voitures du pays.

Selon Soybean and Corn Advisor, le Brésil produit 28 milliards de litres d’éthanol et envisage d’en produire 58 milliards d’ici 2030. Une augmentation permise par l’augmentation d’éthanol à partir de canne à sucre et de maïs et par le déploiement des technologies de deuxième génération.

À l’occasion d’un événement « More Corn Forum » qui avait lieu dans l’État du Mato Grosso, le gouverneur du plus grand État producteur de maïs a regretté que ces dernières années, la production d’éthanol ait reculé au profit du pétrole. Il espère un avenir meilleur pour l’éthanol.

Aux États-Unis, le ton affiché est identique : fin novembre, l’Agence américaine de l’énergie (EPA) indiquait vouloir augmenter de manière très significative la part des biocarburants.

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Mais sachons raison garder, le nouveau président élu Donald Trump a nommé un pro-pétrole climatosceptique à la tête de l’Agence. Mènera-t-il une politique aussi volontariste en faveur des biocarburants ?

Ailleurs dans le monde, on rapporte que la Chine et la Malaisie, entre autres, auraient aussi des politiques d’encouragement au développement des biocarburants.

L’Europe fait-elle figure d’exception ? La Commission européenne a indiqué, début décembre, vouloir réduire la part d’incorporation d’éthanol et de biodiesel dans les carburants. Le taux d’incorporation serait fixé à 3,8% en 2030, contre 7% aujourd’hui en France.

Quoi qu’il en soit, ces éléments sont de nature à porter le cours des huiles (soja, colza, palme et tournesol) sur les marchés. Marché porté aussi par la hausse des cours du pétrole.

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