Après un printemps et un été particulièrement éprouvants pour les agriculteurs sur le plan météorologique, les producteurs de grandes cultures craignent que les discussions sur la réforme de l’assurance récolte ne soient pas de nature à générer le choc assurantiel attendu.
Il y a un an, Emmanuel Macron annonçait une réforme imminente de l’assurance récolte. L’objectif était de répondre aux besoins des agriculteurs qui ne peuvent pas supporter seuls les aléas liés aux changements climatiques.
Ce 3 septembre 2022, dans un communiqué, les producteurs de grandes cultures (AGPB, AGPM, CGB, FOP, UNPT) alertent sur le fait que les options actuellement envisagées, dans le cadre de la conférence des filières, ne sont pas assez incitatives. Ils estiment qu’elles sont peu propices à augmenter le nombre d’assurés; pire, elles pourraient en décourager certains.
Les associations rappellent que l’efficacité du dispositif assurantiel passe par l’application du règlement européen de 2017 dit "Omnibus".
Ce dernier intègre en effet:
- le subventionnement à 70% des cotisations d’assurance (contre 65% actuellement pour l’offre socle de base et 45% pour les garanties complémentaires de niveau 2);
- une franchise de 20% minimum de pertes par rapport au rendement historique assuré (contre un seuil de déclenchement de 30% actuellement en vigueur pour le cadre subventionné).
Les producteurs demandent que les promesses affichées soient tenues estimant qu'"assurément, cette réforme a un coût. Celui de la résilience de notre agriculture, de nos systèmes de productions, de nos territoires, de nos paysages et, avant tout, de la souveraineté alimentaire de la France".
