Les pistes agricoles du CESE pour lutter contre la déforestation importée

Le CESE  étudie la manière dont l’Union européenne peut renforcer la lutte contre la déforestation « importée ». © Marcio Isensee e Sá/Adobe Stock 

 

Face aux dégradations environnementales et à l’émergence de nouvelles maladies, le CESE dit étudier la manière dont l’Union européenne peut renforcer la lutte contre la déforestation «importée». Précisant que toute politique de lutte contre la déforestation importée doit prendre en compte les besoins de développement des pays producteurs, notamment du Sud, le CESE, par le biais de Jean-Luc Bennahmias (ex-député européen) et Jacques Pasquiers, agriculteur de la Vienne membre de la Confédération Paysanne, liste trois principales préconisations.

La première est d’améliorer la cohérence des politiques européennes contribuant à la lutte contre la déforestation importée, en adoptant en 2020 un Plan d’action sous la responsabilité du Conseil européen, suivi et coordonné par la Commission européenne en charge du Pacte vert pour l’Europe, sous la supervision et le contrôle du Parlement européen. La part du budget de l’UE consacrée à l’action pour le climat sur 2021-2027 devra être réhaussée et les consommatrices et consommateurs européens devront être mieux informés et sensibilisés aux enjeux de la déforestation en améliorant l’étiquetage environnemental des produits.

Deuxièmement, le CESE conseille d’accélérer la réforme des filières économiques qui contribuent fortement à la déforestation. Parmi les pistes évoquées, un Plan protéine européen qui doit être mis en avant lors de la révision en cours de la Pac, pour réduire les importations de soja. Les agriculteurs et agricultrices doivent recevoir des «paiements pour services environnementaux» pour les surfaces en prairies ou légumineuses fourragères. Les aides aux investissements dans les filières animales doivent être conditionnées à la non-utilisation de soja importé. Le CESE propose également d’organiser la sortie progressive des agrocarburants conventionnels et leur suppression totale au plus tard en 2030, et mettre fin au plus tard en 2022 aux mécanismes de défiscalisation existants sur ces carburants de première génération, en supprimant les subventions de la Pac destinées aux surfaces servant à les produire et en réaffectant ces moyens à la recherche sur les biocarburants avancés.

Enfin, en troisième axe, le CESE souhaite renforcer l’accompagnement des États tiers producteurs et des acteurs locaux dans la lutte contre la déforestation, notamment par le soutien de l’UE pour un projet de Pacte mondial pour les forêts associant l’ensemble des parties prenantes.

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