Les engrais en hausse significative

© S. Seysen/Pixel Image

« Asphyxie »«  racket »… tels sont les qualificatifs employés depuis plusieurs années par de nombreux agriculteurs et leurs responsables syndicaux en évoquant l’alourdissement global des charges. Beaucoup dénoncent ce mouvement de hausse responsable du renchérissement des coûts de production, qui dégrade leur situation économique et les maintient dans un étau de plus en plus serré. En décembre dernier, le président de la FNSEA Xavier Beulin, évoquait « une hausse des charges extrêmement violente » pour les céréaliers.

Dans le secteur des grandes cultures, l’analyse de l’évolution des charges poste par poste montre un accroissement significatif des dépenses d’engrais. Ainsi, dans le Loiret, les résultats d’enquête de CERFrance Alliance Centre font apparaître un accroissement des charges d’engrais de 38% sur la période 2010-2013, passant de 180 à 289€/ha. Dans la Vienne, selon Cogedis Fideor, ce sont les engrais qui ont le plus fortement augmenté et impacté le coût de production, en passant de 180€/ha en 2007 à 271€/ha en 2013. Ils expliquent les trois quarts de la hausse des charges d’intrants sur la période.

« Comme c’est le cas pour tous les produits, le marché est le principal moteur de l’évolution du prix des engrais. L’offre et la demande influent donc beaucoup sur les prix. Par conséquent, au cours des dernières années, ces derniers ont obéi non seulement à la cotation des matières premières, mais aussi à d’autres influences du marché », explique Gerald Papst, vice-président de la branche engrais de Boréalis. Toutefois, les coûts des autres matières premières utilisées dans la production d’engrais complexes ont révélé une tendance baissière. Les cours de la potasse et du phosphate naturel entrant dans la composition d’engrais NPK ont baissé, respectivement, de 13 et 16% entre 2011 et 2014.

« Les cours mondiaux des engrais se sont actuellement stabilisés à un niveau peu élevé. Pour la période en cours, nous nous attendons à une hausse mensuelle modérée des prix. C’est pourquoi nos collègues commerciaux recommandent, eux aussi, de profiter des prix bas actuels pour acheter, dès maintenant, une partie des quantités requises. »

Selon les experts, le faible niveau du prix du gaz ne devrait pas persister à long et moyen terme. « Les événements actuels en Ukraine, ainsi qu’en Afrique du Nord et au Moyen-Orient se répercutent sur la situation et les prix de l’offre mondiale de gaz et de matières premières nécessaires aux engrais. Nous pensons que, suite à ces incidents, nous atteindrons un certain seuil plancher. Une augmentation des prix des engrais nous semble donc assez probable. »

 

 

 

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