Malgré les intentions des principaux pays producteurs de pétrole de vouloir contenir la production pour permettre une hausse des cours, le prix du baril peine à dépasser la barre des 50 dollars. Depuis la deuxième décade d’avril les cours sont même sur une dynamique baissière. Plusieurs explications. Il s’avère que malgré les intentions des grands pays producteurs de plafonner leur production, d’autres pays et notamment les USA voient leur production et leurs stocks s’accroître. Aux USA, la reprise des cours du début d’année a permis notamment de relancer la production de pétrole issue de gaz de schiste devenue plus rentable.
Cette déprime est aussi entretenue par le choix de certains pays, non concernés par les accords, de relancer leur production, notamment en Lybie. Dans ce pays, en proie à l’instabilité politique depuis la chute du dictateur Kadhafi en 2011, le pétrole est la seule ressource financière. Aussi la Lybie a décidé de relancer sa production avec le redémarrage du gisement al-Sharara. La production dépasse désormais les 760000 barils/jour. Ces volumes sont certes deux fois moins importants que ceux produits avant 2011, mais cela suffit à saper les efforts des pays membres de l’Opep et autres grands pays producteurs entrepris en début d’année.
L’accord obtenu le 30 novembre 2016 a permis au final d’ouvrir une brèche, les pays non concernés par ces accords en profitent. Une prochaine réunion des pays membres de l’Opep est prévue à la fin du mois de mai. C’est l’hypothèse d’une reconduction du gel de la production qui domine mais une question se pose. Jusqu’à quand ces pays accepteront le fait qu’en poursuivant le gel de leur production, ils laissent une place aux autres et notamment aux USA ?
