Par rapport à la moyenne pluriannuelle (2006-2016), les colzas ont produit 20% de biomasse en moins en Normandie, à savoir qu’une parcelle sur quatre a un poids supérieur ou égal à 1kg/m² à la mi-février 2017, contre trois sur quatre en 2016. Pour la région ouest parisienne, c’est 50% de biomasse en moins qui est constaté par rapport à la moyenne des 9 dernières années. Ce sont les premiers constats du point en sortie hiver de Terres Inovia sur la région Normande et Ouest Bassin parisien.
En sortie hiver, les « petits » colzas sont très fréquents sur la région, notamment dans le département du Calvados (froid automnale et sécheresse). En revanche en Seine-Maritime, la production de biomasse a été plus forte grâce aux pluies de septembre qui ont facilité l’implantation.
Concernant l’état sanitaire des cultures, l’institut précise que la situation est « globalement saine et rassurante en sortie hiver ». Les vagues de froid de fin novembre, fin décembre et le mois de janvier plus froid que la normale ont fortement perturbé le développement des altises. Et côté adventices, Terres Inovia précise qu’elles sont bien maîtrisées dans plus de 50% des parcelles prospectées. Il est constaté toutefois la présence d’asticots de mouche du chou (en Basse-Normandie), mais l’institut précise que cela ne devrait pas être préjudiciable pour la culture.
Concernant l’absorption d’azote en sortie hiver, en Normandie, le colza a mobilisé en moyenne 15kg d’azote/ha de moins que la moyenne des 10 dernières années. Et en Île-de-France, c’est environ 25kg de moins. Ainsi, Terre Inovia indique que, compte tenu des reliquats d’azote élevés cette année, des économies d’apport sont envisageables.
