À l’issue du conseil spécialisé de la filière céréalière le 8 mars 2017, FranceAgriMer a fait quelques ajustements dans ses bilans. Il faut retenir qu’en blé, le stock de report de fin de campagne est légèrement rehaussé, à 3 millions de tonnes (Mt), contre 2,8 Mt il y a un mois.
Cette hausse est justifiée par le poste des exportations vers les pays de l’UE. « Nous avons clairement pris du retard vers les Pays-Bas, qui ne veulent pas de blé à faible PS », explique Olivia Le Lamer, responsable de l’unité grandes cultures chez FranceAgriMer. La bonne nouvelle de ces derniers jours reste le premier achat égyptien de la campagne de 120000 tonnes de blé français « Peut-être que d’autres achats suivront ? » espère la responsable.
Un scénario un peu différent concernant l’orge. Le stock final est revu en baisse de 300000 tonnes à 1,6 Mt, contre 1,9 Mt le mois dernier. Ce stock reste supérieur à la moyenne quinquennale. Les exportations vers les pays tiers sont revues en hausse de 200000 tonnes, à la faveur d’une dynamique vers les pays du Proche et Moyen-Orient, même s’il faut relativiser car le poste exportations pays tiers est en retrait de 62% en volume par rapport à la campagne précédente. Par ailleurs, le volume d’incorporation par les FAB est aussi revu à la hausse.
En maïs, le stock de report passe sous la barre symbolique des 2 Mt (1,9 Mt), « un chiffre objectivement faible car la moyenne quinquennale est de 2,5 Mt », commente Olivia Le Lamer. « Le prix du maïs français est relativement élevé mais la demande a été dynamique face aux difficultés logistiques rencontrées par les pays concurrents ».
Autre point souligné à l’occasion de la présentation des bilans, la hausse de l’utilisation des céréales par les FAB pour cette campagne, notamment en orge et en maïs. « Compte tenu de la récolte 2016, les céréales présentent un intérêt particulier cette année car le taux de protéines est élevé. Ce qui encourage les FAB à incorporer plutôt des céréales (moins chères) que des oléoprotéagineux », conclut la responsable.