Les auxiliaires, une aide précieuse pour lutter contre les ravageurs d’automne

Photo : E. Thomas/Pixel image

Le puceron a ses ennemis, et ils sont à considérer avec une grande attention si on veut qu’ils soient d’une aide précieuse pour réguler le niveau de population des ravageurs d’automne des céréales. En 2014, dans le cadre du plan Écophyto, le projet Auximore a été mené pour optimiser le contrôle des bioagresseurs en systèmes de grandes cultures. Ce projet met à disposition des agriculteurs et de leurs conseillers de la connaissance et des outils de suivi. Aussi, ce projet recense notamment quatre types d’auxiliaires qui permettent de lutter efficacement contre les pucerons, il s’agit notamment des larves de syrphes, d’un certain nombre d’hyménoptères, des chrysopes et, bien sûr, des coccinelles.

Si l’on s’intéresse tout d’abord aux syrphes, il faut préciser que dans ce cas précis, ce sont les larves qui nous intéressent, car ce sont elles qui ont une activité prédatrice sur le puceron. Pendant leur courte vie, 10 à 15 jours, elles peuvent consommer de 400 à 700 pucerons. Leur période d’activité s’entend du printemps jusqu’au début de l’automne (mai à octobre). Autre auxiliaire bien connu des professionnels, la "bête à bon Dieu", autrement dit, la coccinelle. Ce sont à la fois les larves et les adultes qui consomment des pucerons. En effet, la larve est capable de consommer entre 200 et 2 000 proies sur environ trois semaines, et la coccinelle adulte, un peu plus mobile, se régale de 50 à 70 proies/jour soit environ 9 000 durant sa vie d’adulte. Sur l’ensemble des espèces de coccinelles recensées, environ 65 % sont amatrices de pucerons.  Concernant les hyménoptères  qui parasitent entre autres les pucerons, ils ont un de taux de parasitisme allant de 95 % à 99 %. Leur période d’activité s’étend du mois de juin au mois de septembre, durée de leur cycle. Une fois fécondée, la femelle part à la recherche d’un hôte pour y pondre ses œufs qui se développent aux dépens de l’hôte. À noter que les trichogrammes font partie de cette famille, et pondent dans les œufs de la pyrale du maïs. Enfin les pucerons sont aussi la proie favorite des chrysopes, qualifées parfois de demoiselles aux yeux d’or, les larves peuvent consommer jusqu’à 400 individus de pucerons, et les adultes en raffolent aussi.

Leur assurer gîte et couvert

Afin d’assurer la présence de ces espèces auxiliaires dans les parcelles, il faut les mettre dans les meilleures conditions afin qu’elles contrôlent les pucerons.  Il s’agit donc de favoriser leurs lieux de repos, d’hivernage, de reproduction et d’alimentation. Il faut savoir que 90 % des espèces auxiliaires réalisent une partie de leur cycle en dehors des parcelles agricoles, d’où la nécessité de leur proposer des habitats à proximité. Les pratiques agricoles et l’aménagement paysager sont les leviers à considérer pour assurer gîte et couvert à ces populations auxiliaires. Globalement, le travail intensif des sols peut leur être nuisible mais elles apprécieront la diversité des assolements. De plus, comme facteurs positifs, on peut citer la présence de prairies temporaires ou permanentes, les bandes fleuries, les bandes enherbées, les bois, sous-bois et haies. Il est aussi essentiel d’avoir des solutions qui préservent les équilibres naturels afin que l’ensemble de ces auxiliaires fassent leur part du travail dans la lutte contre les ravageurs d’automne.

 

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