Alors que les négociations autour du Brexit traînent, le principal syndicat agricole anglais (NFU) et plusieurs autres organisations européennes demandent que les discussions sur ce sujet avancent et réclament un accord de libre-échange avec l’UE pour les produits de l’agroalimentaire. Ces organisations étaient réunies la semaine dernière avec des représentants de l’UE.
Par la voix de la présidente de la NFU, Minette Batters, ils ont rappelé que le débouché européen était déterminant pour le secteur de l’agriculture et de l’agroalimentaire britannique, il représente environ 70% des exportations agroalimentaires. Ils veulent donc que les accords de droits de douane à zéro et les quotas soient maintenus. Ils évoquent aussi le fait que la production britannique correspond aux standards européens en matière de bien-être animal, de respect de l’environnement et de sécurité alimentaire.
Un accord entre les 2 parties serait donc essentiel à la fois pour les producteurs britanniques et le consommateur européen. Ce sujet des normes est souvent évoqué. Certains voudraient en effet profiter du Brexit pour s’affranchir de certaines normes imposées par l’UE en vue de la conclusion de certains échanges commerciaux moins disant.
Pour rappel, depuis le 31 janvier 2020, le Royaume-Uni est devenu un pays tiers pour l’UE. Depuis cette date, il s’agit d’une période de transition prévue pour au moins 11 mois (31 décembre 2020) pendant laquelle des liens étroits sont maintenus. À l’issue d’une réunion le 15 juin dernier avec les présidents de la Commission européenne, du Parlement et du Conseil européen, le Premier Ministre britannique, Boris Johnson, a accepté que les discussions s’accélèrent après le 30 juin avec l’objectif d’éviter le no deal.