Les agriculteurs bio s’engagent pour améliorer le revenu et le bien-être au travail

La Fnab s'engage pour une juste rémunération et pour le bien-être au travail. Crédit : gilles lougassi/Adobe Stock

La fédération nationale de l’agriculture biologique (Fnab) annonce qu’elle s’engage dans une démarche de progrès social visant à améliorer la rémunération et le bien-être au travail pour les agriculteurs et les salariés.

Consciente que la souffrance au travail est une vraie réalité, elle regrette que la valeur travail ne soit pas suffisamment reconnue: "Les cheffes et chefs d’exploitation subissent des stress générés par des revenus soumis aux aléas du marché, du climat et sans rapport avec le travail fourni et les compétences mises en œuvre." Elle précise que les syndicats demandent régulièrement une meilleure application du droit du travail pour les salariés qui effectuent un travail physiquement pénible, mais dont les rémunérations sont souvent très basses. Elle dénonce aussi les contrats précaires qui ne permettent ni l’accès au dialogue social ni d’espérer des perspectives d’évolution.

Des dispositions pour l'ensemble du réseau

Plus encore, elle précise que l’ensemble de son réseau s’est mobilisé et a identifié différents critères pour améliorer rémunération et bien-être au travail.

Concernant la rémunération des producteurs, la Fnab souhaite que les cheffes et chefs d’exploitation soient formés à une méthodologie de fixation du juste prix de vente de leur production. "Au lieu de déterminer le prix en fonction de ce que le client est prêt à payer, on le construit en partant de critères objectifs qui intègrent les coûts de production, la juste rémunération, le nécessaire investissement sur l’exploitation et les aléas climatiques", explique Stéphanie Pageot, éleveuse laitière en charge du label Fnab.

S’agissant de la reconnaissance et de la valorisation du travail des salariés, la fédération intègre les critères suivants:

  • obligation de formation des cheffes et chefs d'exploitation au rôle d'employeur;
  • obligation de formation continue des salariés (deux jours tous les deux ans);
  • exclusion du statut de conjoint-e collaborateur-trice;
  • encadrement de l'accueil des stagiaires et woofers (un à trois stagiaires maximum à la fois, suivant la dimension des fermes, et pas plus de deux woofers);
  • interdiction du recours à la main-d'œuvre étrangère sous statut de travailleur détaché;
  • obligation d'information des salariés (livret d'accueil comprenant des informations sur l'organisation du travail à la ferme, sur la convention collective nationale des salariés agricoles, sur les équipements de protection individuelle obligatoires…);
  • consultation des salariés sur les questions d'organisation du travail (réunions d'équipe au moins deux fois par an);
  • rémunération mieux-disante des salariés (avec diverses options, comme la prise en compte de l'ancienneté y compris pour les saisonniers réguliers, l'intéressement des salariés, le versement de primes ou encore des rémunérations supérieures de 10% à celles prévues par la convention collective).

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