Plus de 200 scientifiques de 20 pays différents ont participé aux travaux de localisation de 107 000 gènes et quatre millions de marqueurs moléculaires du blé, travaux publiés dans la revue Sciences du 17 août 2018. Cette recherche pour laquelle l’Inra est moteur, est l’aboutissement de treize années de travail pour ce génome cinq fois plus gros que celui de l’être humain et 40 fois plus gros que celui du riz.
Ces travaux vont directement bénéficier à l’amélioration variétale, avec en ligne de mire des objectifs d’augmentation de rendements du blé de 1,7 % par an pour satisfaire la demande alimentaire mondiale. Des gènes potentiellement impliqués dans la qualité du grain, la résistance aux maladies ou la tolérance à la sécheresse ont été identifiés ou vont l’être plus rapidement. Les scientifiques pourront aussi mieux comprendre ce génome complexe et étudier l’organisation des gènes, la régulation de leur expression ou encore élucider ses mécanismes évolutifs depuis sa formation, il y a environ 10 000 ans. Le séquençage est également le préalable à d’autres recherches indispensables à l’étude fonctionnelle des éléments constitutifs de ce génome ou la caractérisation de la diversité génétique du blé et de ses espèces apparentées pour identifier de nouveaux gènes et allèles d’intérêt agronomique.
