Le prix mondial du blé pénalisé par les aides directes à la production

Les aides directes versées aux producteurs dans certains pays, qualifiés d’émergents, auraient des effets distorsifs sur le commerce international et impacteraient le prix mondial du blé. C’est le résultat d’une étude de l’université de l’État de l’Iowa réalisée pour le compte de US Wheat Associates (une organisation pour le développement des exportations de l’industrie de blé aux USA). L’étude s’intéresse aux aides directes versées aux producteurs de blé au Brésil, en Inde, en Chine et en Turquie. Selon l’étude, ces aides seraient supérieures aux quotas définis par l’OMC.

L’étude met en avant qu’en l’absence de ces aides directes, la production annuelle de blé et le prix de la tonne aux USA augmenteraient respectivement de 1,4 million de tonnes et de 10 euros/t. Autre élément à noter dans cette étude, le fait qu’en l’absence d’aides directes à la production, ces pays augmenteraient leurs importations brutes de 10 millions de tonnes. Les USA pourraient alors bénéficier de 20% de cette augmentation de flux à l’import vers ces pays. Mais les États-Unis ne seraient pas les seuls à profiter de cette situation, l’étude indique que d’autres pays pourraient en profiter et que le prix mondial du blé pourrait augmenter de 4%.

Pour Michael Punke, adjoint au bureau de l’USTR (United States Trade représentative) ce déséquilibre est « flagrant », il invite à l’engagement d’une discussion franche sur le sujet dans le cadre des négociations commerciales internationales.

Sur ce point le centre d’études et de prospective du ministère de l’Agriculture français avait mentionné en 2012 une étude comparable réalisée par un cabinet d’experts agricoles DTB pour le compte de 4 organisations agricoles américaines. Les conclusions à l’époque étaient similaires quant à l’effet distorsif de ces aides sur le marché mondial. Par ailleurs il était fait mention que cette situation pourrait affaiblir ces pays dans les négociations internationales d’autant qu’ils s’étaient fait remarquer à l’époque pour leur opposition aux subventions cotonnières américaines et sucrières en Europe.

Source : Flash Agri zone Alena septembre 2015/ Direction générale du trésor Ambassade de France à Washington. 

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