Lundi 30 octobre 2017, les cours de pétrole ont renoué avec leurs plus hauts niveaux d’il y a 8 mois à New York et 2 ans à Londres. Les cours de New York cotent le pétrole du Texas tandis que ceux de Londres concernent le brent de la Mer du Nord. Hier à Londres, les cours terminaient au-dessus des 60 dollars et à New York, 54 dollars le baril.
Les cours sont actuellement portés par la volonté des pays producteurs de prolonger leurs accords sur le gel de la production au-delà de mars 2018. Une prochaine réunion est prévue à Vienne à la fin du mois de novembre, mais il semble que côté saoudien et côté russe, la volonté de poursuivre est à l’ordre du jour.
Les analystes indiquent d’ailleurs que le rapport de l’Opep publié cette semaine devrait confirmer que le gel a une nouvelle fois été bien respecté sur le mois d’octobre.
Autres éléments à considérer, le conflit qui oppose les Kurdes et l’Irak qui aura certainement pesé sur la production de cette région. Pour rappel, les Kurdes réclament leur autonomie, mais Bagdad ne l’entend pas de la même oreille compte tenue des réserves pétrolières de la région.
Autre grand pays producteur, le Venezuela. La crise politique, économique dans laquelle le pays s’enfonce est nécessairement de nature à affecter la production pétrolière du pays.
Enfin, on mentionnait il y a plusieurs semaines, la production libyenne et nigériane. Ces deux pays sont membres de l’Opep, mais ils étaient exemptés des quotas de production. D’après les analystes, leurs niveaux d’exportation ont baissé ces derniers temps.
La Banque Mondiale se projette sur un prix autour des 56 dollars le baril en 2018 contre 53 dollars en 2017. Mais elle précise que cette hausse significative est conditionnée par la volonté des pays producteurs à poursuivre leurs engagements.