Mercredi 28 septembre, à l’occasion d’une réunion informelle à Alger, les pays producteurs de pétrole annonçaient leur volonté de réduire leur production en vue de soutenir le marché. Cette annonce a permis au cours du pétrole de gagner près de 4 dollars en une semaine, un élément de soutien aux cours des matières premières agricoles. Cette annonce est une première depuis 2008 et a quelque peu surpris les opérateurs qui n’y croyaient guère. Selon le site d’information Agerie-Focus.com, cet accord de principe a été obtenu grâce à la diplomatie algérienne et son rôle croissant au sein de l’Opep.
Il faut toutefois mesurer cet effet d’annonce au regard des intérêts réels qu’ont les différents pays producteurs. Cet accord doit encore être formalisé en novembre prochain, et d’ici là, les observateurs prévoient que chacun continue à défendre âprement ses positions.
Ainsi, dans son analyse quotidienne, Saxo Bank indiquait ce mardi 4 octobre :
« Les premiers signes indiquent que l’accord concernant une baisse de la production a finalement assez peu de chances d’aboutir à moyen terme au regard des choix stratégiques de certains acteurs clés, comme l’Iran. Le pays vient de confirmer qu’il a atteint une capacité d’exportation de 4 millions de barils par jour, mais a également déclaré souhaiter encore accentuer sa production pour regagner des parts de marché. »
En effet, Téhéran poursuit ses investissements afin de retrouver des niveaux de production antérieurs aux sanctions internationales. Aussi, du côté de Riyad en Arabie saoudite, on voit mal comment les Saoudiens pourraient s’aligner sur un accord si l’Iran ne joue pas le jeu.
Quoi qu’il en soit, la décision prise en novembre sera un indicateur sérieux sur la tendance du prix du baril au cours de l’année 2017. D’ici là, tous les paris sont ouverts.
