Comme chaque année à la même date, l’Insee publie le compte prévisionnel du secteur agricole pour l’année écoulée. Retenons ce premier chiffre : une baisse de 2 % en valeur par rapport à 2018, qui s’explique par le fort recul de la production viticole et la baisse des prix mondiaux sur les céréales.
Dans le détail des chiffres, la production de la branche agricole (hors subvention sur les produits) baisserait de 2 % en valeur, c’est la production végétale qui décroît nettement de 4,8 % tandis que la production animale augmente de 2,4 %. Cette hausse de la production animale est portée par la forte hausse des prix mondiaux du porc (+ 18,1 %), encouragée par la demande chinoise qui doit faire face à la peste porcine africaine. Du côté du lait, les prix sont aussi soutenus par la demande mondiale (+ 3,4 %). L’UE tire son épingle du jeu grâce au conflit commercial entre la Chine et les États-Unis.
En viticulture, après une année 2018 exceptionnelle en volumes (+ 28,7 %), le niveau des stocks a permis de contenir les prix en 2019 mais pas de compenser le recul de la récolte 2019 en volume. La belle récolte de céréales (blé tendre en tête + 16 %) est pénalisée par les prix au niveau mondial (- 13,5 %). Les forts volumes au niveau mondial pèsent sur le niveau des prix, mais ceux des oléagineux progressent.
Il faut souligner dans ce rapport aussi, la légère augmentation de charges (+ 0,7 % par rapport à 2018), l’effet d’une baisse de la consommation d’intrants mais aussi d’une légère hausse des prix. Le rapport indique que la consommation en énergies et lubrifiants recule en valeur (baisse des prix du gaz naturel). Le prix du gazole non routier diminue, ceux du GPL et du gazole routier sont stables alors que celui de l’électricité augmente. Concernant les engrais, malgré la hausse nette des prix (+ 9,4 %), les dépenses diminuent largement à cause d’une forte baisse des volumes. Enfin les prix des produits phytosanitaires sont en baisse de 3 %.
