L’Arctique, une voie commerciale convoitée

Fini le spectre du Titanic, le réchauffement climatique pourrait permettre d’ouvrir de nouvelles voies commerciales par le nord du Globe. Une étude hollandaise du Netherlands bureau for economic Policy analysis s’est penchée sur la question.

Aujourd’hui, environ deux tiers du commerce mondial maritime emprunte le canal de Suez, l’étude hollandaise estime qu’environ 8% de ce trafic pourrait emprunter la route polaire (par l’océan Arctique). Un bateau qui part de Rotterdam doit parcourir 20900 km pour se rendre à Yokohama au Japon, en passant par le canal de Suez et l’Océan Indien. En passant par l’Océan Arctique, seulement 13700 km au compteur, tentant !

L’Arctique, une voie commerciale convoitée. © Viacheslav/Fotolia

L’étude souligne que cette nouvelle voie maritime pourrait réduire considérablement les coûts de transport entre deux régions économiques majeures, l’Asie du Nord est et le nord-ouest de l’Europe. Les auteurs de l’étude estiment aussi que ces changements de flux commerciaux pourraient avoir de fortes répercussions économiques pour les pays concernés, d’où le réel intérêt sur le plan géopolitique de s’intéresser à cette nouvelle voie. En revanche l’étude souligne aussi que la « route du nord » aura des conséquences économiques négatives sur les régions du sud et de l’est de l’Europe. Et c’est aussi sans compter sur l’accroissement de la pression environnementale dans cette région. L’étude conclue en effet que si cette nouvelle route est plus courte, les émissions de carbone pourraient être légèrement supérieures, par la combinaison de volumes transportés plus conséquents et d’un accroissement significatif de l’activité au nord-est de l’Asie.

Une étude prospective du ministère de l’Agriculture MOND’Alim 2030, présente cette possibilité comme un élément de rupture quant aux flux d’échanges mondiaux à l’horizon 2030. Les auteurs précisent que « Dès aujourd’hui, des bateaux circulent, au nord de la Russie. D’ici 2030, des climatologues envisagent une disparition complète des glaces en été. Cette nouvelle route pourrait faire gagner, entre la Chine et l’Europe, 12 à 15 jours de transport ». Mais ils soulignent aussi que des chercheurs danois estiment que le trafic maritime sur cette voie ne sera pas viable économiquement avant au moins 2040.

Northern Sea Route crédit: Netherlands Bureau for Economic Policy Analysis

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