L’Anses met en garde contre l’usage généralisé des pesticides par les ménages

Photo : janews094

D’après les enquêtes d’opinion, 8 Français sur 10 sont pour l’interdiction du glyphosate. Et si on leur posait la question avec le terme plus générique de "pesticides", pour sûr l’opinion serait sans doute équivalente. Mais les Français ont-ils bien conscience ou connaissance des usages auxquels ils ont eux même recourt dans leur vie de tous les jours ?  

L’Anses vient de publier les résultats de l’étude Pesti’home sur l’usage des pesticides à domicile. Il faut préciser que cette enquête a été conduite en 2014 et que, depuis le 1er janvier 2019, la loi Labbé interdit l’achat, l’usage et la détention de produits phytopharmaceutiques chimiques de synthèse par les particuliers. Il convient toutefois d’insister sur le fait que la loi ne mentionne que les produits dont l’usage est de protéger les plantes.

Cette étude prend donc en compte les produits disponibles à la vente pour les particuliers (en 2014), ceux utilisés pour la protection des plantes, la protection contre les insectes, rongeurs, parasites ou moisissures du bois, mais aussi les médicaments antiparasitaires humains et vétérinaires contre les poux, les puces, les tiques etc…

De cette étude, il ressort que 75% des ménages ont utilisé au moins une fois dans l’année un pesticide. Les produits les plus utilisés par les ménages sont des insecticides (84 % des ménages ayant utilisé un pesticide), pour lutter contre les insectes volants (40 %), rampants (28 %), et des médicaments vétérinaires pour lutter contre les parasites des animaux domestiques. Il ressort que 50 % des ménages qui utilisent des insecticides en utilisent au moins trois fois par an.

Viennent ensuite les herbicides, utilisés au moins deux fois par an par la moitié des utilisateurs. Et enfin, on retrouve  aussi les répulsifs, 12% des ménages qui ont utilisé au moins une fois par an un pesticide, déclarent avoir utilisé un anti-moustique à une fréquence relativement importante, puisque la moitié des ménages déclare au moins six fois par an, et plus de 25 fois par an pour un quart d’entre eux.

Dans cette étude, l’Anses révèle aussi que les précautions d’usage ne sont pas assez connues. En effet 1/3 des ménages interrogés affirme ne jamais lire les indications des emballages concernant les anti-acariens et anti-rongeurs et 1/4 d’entre eux ne les lit jamais pour les produits contre les insectes volants et rampants.

L’Anses indique que, fin 2019, l’ensemble des données Pesti’home seront accessibles via une plateforme open data et pourront ainsi être exploitées dans le cadre de travaux de recherche sur l’exposition de la population aux pesticides. L’occasion peut-être de relativiser l’exposition aux pesticides d’origine agricole…

 

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