L’Anamso, l’association nationale des agriculteurs multiplicateurs de semences oléagineuses communique sur la technique de l’andainage ou préfauche grâce à une vidéo et une plaquette explicative sur son déclenchement. La technique consiste à faucher et à rassembler en andains la culture. Les andains seront battus secs à la moissonneuse-batteuse 6 à 7 jours plus tard. Cette technique permet d’accélérer la maturité des grains et de conserver leur qualité. La filière a mené un travail d’expérimentation en 2018 afin de trouver des alternatives au retrait du diquat, utilisé comme dessiccant sur les productions de semences de colza. L’andainage concerne environ 50 % des surfaces de colza semences implantées en France. Il faut retenir que le stade idéal du déclenchement du chantier d’andainage c’est lorsque l’humidité de la graine est comprise entre 40 et 45 %. La couleur des graines constitue un bon indicateur de maturité. À 45 % d’humidité, la parcelle conserve son aspect globalement vert. Les gousses commencent à présenter des colorations marron et quelques graines commencent à mûrir pour passer du vert au marron. À 40 % d’humidité, la parcelle présente un aspect jaunissant, la coloration marron des gousses s’homogénéise, environ 60 % des graines ont changé de couleur. Toutefois, si les conditions sont optimales (nuit ou matin tôt, humidité ambiante, rosée), l’andainage peut aussi se réaliser à un taux d’humidité équivalent à 30 % voire 25 %.
Dans le numéro d’avril de Cultivar, un dossier est consacré à cette technique de préfauche des cultures. Si la pratique est adoptée par les producteurs de semences de colza, certains agriculteurs l’envisagent aussi pour la récolte des céréales à paille. Dans ce dossier, un adepte de cette pratique évoque les raisons qui justifient le recours à cette dernière.