« L’activité commerciale sera fortement impactée »

Les flux traités par Sénalia pour la campagne 2016/2017 devraient diminuer de moitié. « La campagne catastrophique de 2016 a des répercussions sur tous les acteurs de la filière, de la logistique à l’exécution portuaire », explique Alain Charvillat, responsable logistique céréales export chez l’opérateur.

Basé sur le port de Rouen, Sénalia est un prestataire de services pour la commercialisation à l’export de la marchandise de ses adhérents (coopératives et négoces). L’activité export de céréales représentait 4,1 millions de tonnes pour la campagne 2014/2015 et 5,2 Mt l’an passé (campagne 2015/2016). « Mais dans notre activité, les écarts peuvent être considérables, nos prévisions pour la prochaine campagne sont comprises dans une fourchette de 1,5 à 2,5 millions de tonnes, sachant que 500000 tonnes ont d’ores et déjà été chargées », détaille le responsable.

L'activité commerciale de Sénalia fortement impactée. Crédit Haropa-GPMR

Une conjoncture qui risque fortement d’impacter l’activité de l’entreprise. « Pour une campagne normale, le rythme journalier est d’environ 750 camions par jour à la réception, depuis le début de la campagne, c’est seulement 30. Pareil pour l’activité ferroviaire, sur le mois d’octobre 3 trains sont prévus contre environ 12 par semaine l’année dernière. L’ensemble du port de Rouen va être impacté et il faudra probablement avoir recours au chômage technique », poursuit Alain Charvillat.

Mais pas question de baisser les bras, « une activité variable et impossible à prévoir, cela fait partie des fondamentaux de notre activité. Il nous faut, cette année, être encore meilleurs sur la qualité de la marchandise parce qu’il ne faut pas perdre nos clients traditionnels. Donc il faut réagir et s’adapter. Comment? Par un gros travail d'éclatement et de segmentations des lots à réception pour tenir le standard qualitatif ! », insiste le responsable.  

Mais parallèlement, l’entreprise mise sur ses activités de diversification qui permettent de tamponner les années difficiles, sucre, éthanol, cacao, trituration d’oléagineux. Elles représentent plus ou moins 45% de l’activité et sont globalement stables. Mais ces activités pourraient être amenées à se développer, c’est le cas notamment pour le sucre, avec la libéralisation des marchés. 

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