La tragédie grecque, l’histoire sans fin

Depuis mardi 30 juin, la Grèce est déclarée en défaut de paiement, 5 mois après l’arrivée de Syriza et de son charismatique Premier ministre Alexis Tsipras. Une arrivée très commentée par les observateurs et qui sonnait comme un renouveau pour le peuple grec. Puisque c’était son choix.  Mais depuis 5 mois, les négociations sont dans l’impasse. Le nouveau gouvernement n’a pas pour l’instant appliqué une quelconque politique tant sa première mission était de trouver un accord avec ses créanciers et la zone euro… en vain.

En soumettant les propositions de l’Europe au référendum, Alexis Tsipras semble aussi dans l’impasse, car soit le peuple grec refuse et il y a fort à parier alors que l’on se dirige tout droit vers un grexit, (sortie de la Grèce de la zone euro), soit les Grecs disent oui et Alexis Tsipras menace de démissionner sans s’être octroyé le temps de redonner espoir à son peuple l’air de dire : « Vous acceptez mais vous ne m’avez pas élu pour ça ».

De l’autre côté un certain nombre de responsables politiques ont fustigé les méthodes de Tsipras l’accusant de mentir à son peuple, sur les réelles propositions européennes. D’autres encore dénoncent l’hypocrisie d’une Europe capable d’injecter 60 milliards d’euros tous les mois pour doper la croissance sans parvenir à venir en aide aux Grecs ou tout au moins sans être un peu conciliant sur sa dette.

L'aveu d'un échec

Mais la leçon qu’il faut surtout retenir c’est l’échec politique. La démonstration par l’exemple que l’Europe politique (sociale démocrate ou démocrate sociale selon) ne parvient pas à composer avec les choix politiques des peuples souverains. On pourrait résumer cet échec aux histoires d’amours impossibles récurrentes dans la tragédie grecque.

Tragique aussi cette  difficulté qu’ont les peuples et les gouvernements à avoir une vision commune plus large, cette question vaut pour la Grèce mais aussi pour l’accueil des milliers de migrants qui viennent chercher non pas un avenir meilleur mais tout simplement l’espoir de vivre décemment.  

Beaucoup aime à se réclamer du Gaullisme quand il s’agit de rappeler l’opposition du Général à la supranation « qui mettrait fin au système d’une Europe aux États nations ». On était en 1962. Mais pour Robert Schumann, l’un des pères fondateurs de l’Europe « le sentiment de la solidarité des nations l’emportera sur les nationalismes désormais dépassés ; le supranational reposera sur des assises nationales ; il n’y aura aucun reniement d’un passé glorieux mais un épanouissement nouveau des énergies nationales, par leur mise en commun au service de la communauté supranationale ».

L’Europe n’a que 60ans… si l’on se réfère au traité de Rome, et comme chacun sait : Rome ne s’est pas faite en 1 jour… Mais probablement qu’elle vit un tournant, où le collectif devra prendre le pas sur les individualités si tant est, bien sûr, que l’on souhaite que prime le sentiment de solidarité ! 

Actualités

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15