La production céréalière en forte baisse

En 2020, le repli de la production végétale (- 3,1 %) est nettement plus marqué que celui de la production animale (-1 %). La baisse de la récolte céréalière est l’effet dominant. Photo : N Chemineau

L’Insee vient de publier le compte prévisionnel de l’agriculture française de l’année 2020 : il se solde par une diminution de la valeur ajoutée brute de 6,5 % par actif (y compris subventions) par rapport à 2019, après une baisse de 4,3 % l’an dernier. Le résultat net de la branche agricole par actif non salarié – c’est-à-dire le solde de l’activité disponible pour la rémunération des exploitants après la prise en compte des charges, y compris l’usure annuelle de capital – se replie de 11,8 % .

"Face à la crise globale provoquée par la pandémie de Covid-19, l’agriculture française a tenu et a réussi à assurer la continuité de l’approvisionnement en produits agricoles pour les consommateurs et pour les industries de transformation agroalimentaire. Mais cette résistance aura été mise à mal par un deuxième front de difficultés : des accidents climatiques de premier ordre (records de chaleur, déficit de précipitations) sont survenus en 2020 et ont pénalisé considérablement les productions végétales, et ont également pesé sur les activités d’élevage", ont souligné les chambres d'agriculture dans un communiqué.

Les volumes de céréales récoltées en 2020 s’inscrivent en repli de 18,7 %. La production baisse de 26,4 % en blé tendre, de 23,5 % en orge, de 17,1% en blé dur. Seule exception, la production de maïs croît en volume (+ 5,7 %), mais du fait seulement de l’augmentation des surfaces.

La production de betteraves industrielles chute (- 28,4 %) sous l’effet de conditions climatiques défavorables et du virus de la jaunisse ayant détruit les cultures. En revanche, la production en volume de pommes de terre croît de nouveau (+ 6,%). Quant à la récolte d’oléagineux, elle augmente de 1,9 %, entraînée par le tournesol, tandis que celle des protéagineux se replie nettement (- 12 %).

Les prix des céréales en hausse de 8,1 %

Dans ce contexte de tensions sanitaire, climatique et économique, les prix des productions agricoles ont connu des évolutions contrastées.

Les prix des céréales ont augmenté de 8,1 %, soutenus par le déficit d’offre dans l’hémisphère nord et par la demande mondiale adressée à la France. Le prix du blé tendre affiche une hausse de 10,2 %.

En revanche, le prix des pommes de terre se replie (- 14,0 %), la fermeture de la restauration hors domicile ayant diminué la demande.

En 2020, en moyenne, la production de la branche agricole hors subventions sur les produits baisserait en valeur de 2,1 % après un repli de 1,6 % en 2019.

Du côté des charges, les dépenses d’intrants seraient quasi stables en valeur (+ 0,3 %) sur l’année, les prix et les volumes variant peu par rapport à 2019.

"Face à ces crises, l’agriculture a toutefois résisté et a permis à la population française de ne pas connaître de ruptures d’approvisionnement. À l’inverse, l’arrêt de la restauration hors domicile a impacté fortement certaines filières, comme celles des fruits et légumes, des produits laitiers et la viticulture", ont indiqué les chambres d’agriculture.

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