La mutualisation ne s'organise pas uniquement autour du matériel

La mutualisation ne s'organise pas uniquement autour du matériel. © FnCuma

La mise en commun du matériel reste de loin l’activité majeure pour ces coopératives. Cette forme de partenariat s’étend bien au-delà, avec le partage de salarié ou d’assolement. Mais les échanges d’informations constituent le véritable défi pour les années à venir.

Les Cuma peuvent-elles répondre aux défis que doivent relever les agriculteurs aujourd’hui ? Le sociologue Roger Le Guen affirmait à la journée Agriculture écologiquement intensive fin 2016 : « Dans une société de défiance, la reconstruction de la confiance ne peut se faire que dans de nouvelles structures. Mais il indique aussi : À travers le système d’information, les agriculteurs peuvent récupérer de la valeur ajoutée pour leur production. La création de réseau autour de l’information engendre une dynamique collective nouvelle. »

Un travail sociologique a permis de comprendre les nouvelles formes de coopération entre agriculteurs au service de la transition agroécologique. « L’animateur doit comprendre les réseaux sur lesquels s’appuie l’agriculteur pour avoir la capacité à le mobiliser sur ces différents réseaux », résume Anne-Claire Pignal en charge de ce projet à la FNCuma. Les Cuma cumulent aujourd’hui 550 millions d’euros de coûts de mécanisation contre 18 milliards de charges de mécanisation des exploitations agricoles.

Selon les données 2015 (édition FNCuma 2017), le partage du matériel au sein des Cuma permet de faire des économies de l’ordre de 15%. À propos des grandes cultures, Yohann Guionnet, nouveau président de la Cuma La Fontaine en Deux-Sèvres s’interroge. « Nous ne savons pas dans quelle direction les céréaliers vont aller, affirme-t-il. Leurs fermes s’agrandissent. Auront-ils besoin de Cuma ? Dans le même temps, leur matériel se complexifie et devient souvent inaccessible financièrement. »

« Nous n’avons pas de données précises, relève Christophe Perraud, secrétaire général de la FNCuma. Mais le chiffre d’affaires céréalier est en progression dans nos structures. » Le dispositif Dina qui remplace les prêts bonifiés moyen terme spécial (MTS) ouvre de belles perspectives. « Les Cuma sont très demandeuses, affirme Christophe Perraud. C’est un vrai levier pour structurer et mieux organiser la gestion des Cuma. »

 

De nombreux exemples de mutualisation sont décrits dans le dossier complet de Cultivar de juin 2017

 

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