3 juin. « Mes interventions en plaine se terminent doucement avec une deuxième quinzaine de mai plus que fraîche. L’épiaison des blés a été bien longue à se mettre en place sur les variétés tardives. La plaine est maintenant à la merci du ciel. Moi, j’ai tout fait pour obtenir rendement et qualité. Avec seulement 35 mm en avril et 40 mm en mai, je n’ai pas peur d’une sécheresse pour les cultures d’automne, mais l’année risque d’être difficile pour les cultures de printemps à récolte estivale. Rendez-vous dans la batteuse.
La chaleur annoncée pour ce début juin va enfin permettre aux betteraves qui végétaient dans les craies de démarrer. Alors qu’en limon argileux, les copines couvrent déjà terre, dans les blancs les plus sévères, on voit tout juste les lignes ! Là, il y a encore de l’expérimentation et de l’innovation à faire pour gommer cet écart. Rendez-vous en 2016.
Déjà il faut assoler la campagne 2016. Je vais renouveler mon contrat de colza Vistive car moi aussi je souhaite faire une agriculture de proximité. Ce colza, à la différence de toutes mes autres cultures, va trouver un débouché en France. Il est destiné à la restauration rapide des entreprises implantées sur le territoire type McDonald’s et KFC. Avec une teneur très haute en acide oléique et une faible teneur en acide linoléique, l’huile de colza Vistive conserve, à la cuisson, ses qualités nutritives sans dégager d’odeurs. Peut-être un nouvel élan pour le colza ?
Côté Cipan, cela commence à se préciser. Même si je n’ai pas besoin de faire des mélanges pour les SIE (grâce aux pois et féveroles dans l’assolement), je pense bien m’y mettre surtout avant les betteraves. J’envisage de semer un mélange avoine + légumineuse en plein et d’une crucifère (radis ou moutarde) exclusivement sur la future ligne de betteraves. Grâce à l’autoguidage RTK, je veux expérimenter le strip-till mécanique et végétal pour la fissuration des futures lignes de betteraves. À suivre. »
