La France, leader européen de la production

Bioéthanol : la France, leader européen de la production. © Pro web design/Fotolia

Avec 12 millions d’hectolitres de bioéthanol produits par an, (dont 50% issus de la betterave) la France est leader européen de la production. Les perspectives de croissance sont encourageantes, mais gare aux bioessences et aux intentions de l’UE.

Alors que la consommation française d’essence était en recul depuis 20 ans, elle a fait un rebond depuis 2014 et a progressé de 9%. Avec 38,4% de parts de marché, l’essence SP95-E10 qui contient 10% d’éthanol, devient le type d'essence le plus consommé. Ce carburant est disponible dans 60% des stations et il est proposé à 4 ou 5 centimes de moins que le traditionnel SP95. Par ailleurs, 97% du parc automobile essence est compatible avec ce type d’essence.

Le superéthanol (85% d’éthanol) fait aussi une percée, ses ventes ont progressé de 20% en 2017. Il est disponible dans 1000 stations sur l’ensemble du territoire à un coût moyen de 0,67 euro/l. Autre bonne nouvelle, les boîtiers flexfuel devraient être homologués en France d’ici la fin de l’année. Ils pourront être posés par des installateurs agréés sur quasiment l’ensemble des véhicules essence dotés d’un système d’injection électronique. La filière bioéthanol estime son coût (installation et assurance comprises) à environ 700 euros. Elle estime l’économie annuelle à 520 euros (sur la base d’une consommation à 7 litres/100 km et  13000 km/an).

Cette dynamique devrait se poursuivre grâce au rééquilibrage fiscal à venir entre le diesel et l’essence.

La menace des bioessences

La filière reste cependant inquiète de la concurrence des bioessences. Obtenus à partir d’un dérivé d’huile de palme, ces biocarburants ont fait leur apparition en France en 2014. En 2016, ils ont représenté l’équivalent de 15% du marché du bioéthanol. Alors même que leur profil « durable » pose question. La filière demande donc à ce que les biocarburants ne soient pas éligibles à la TGAP.

Enfin, autre ombre au tableau sur le plan législatif, le projet de directive de la Commission européenne qui propose de réduire de 7% en 2020 à 3,8% en 2030 la contribution des agrocarburants dits de 1re génération au bouquet énergétique des transports.

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