La disponibilité des substrats à surveiller avec l’essor de la méthanisation

Le fort développement de la méthanisation agricole pose la question de la disponibilité suffisante des substrats agricoles et agroalimentaires pour alimenter la totalité des digesteurs. Crédit: M. Lecourtier/Média&Agriculture

"Au 31 décembre 2021, la France comptait dans le domaine agricole 1.065 méthaniseurs en activité et 850 projets en attente de validation", note FranceAgriMer dans un communiqué. Si tous les projets d’installation aboutissent, la méthanisation agricole représentera plus de 80% de la puissance électrique et de la capacité d’injection de biométhane de l’ensemble du secteur de la méthanisation française.

Cependant, le développement de la méthanisation fait face à un risque de manque de disponibilité en matières méthanogènes. "L’Observatoire national des ressources en biomasse (ONRB), en tant qu’outil de suivi de la production et de l’utilisation de la biomasse agricole, a été utilisé pour mettre en regard les disponibilités en matières premières issues des filières agricoles et les besoins que pourrait susciter la montée en puissance de la production de biogaz par méthanisation en France", poursuit FranceAgriMer.

Des échanges interrégionaux limitent les tensions

Une étude de FranceAgriMer évalue les besoins en biomasse agricole et agroalimentaire engendrés par les méthaniseurs agricoles en fonctionnement, ainsi que par les projets de nouvelles installations, sous l’hypothèse que ces derniers soient tous acceptés et que leur ration moyenne soit identique à celle des installations en fonctionnement en fin d’année 2021. "La ration annuelle moyenne d’intrants des installations a été régionalisée. Elle est connue dans cinq régions. Dans les huit autres régions, elle a été estimée par une moyenne des cinq rations régionales connues."

L’étude se concentre sur la biomasse issue de l’agriculture et des industries agroalimentaires et sur les installations à la ferme de toutes tailles. "Globalement, des déficits de matières fermentescibles existent dans des régions d’élevage peu céréalières et dans des régions céréalières avec peu d’élevage; des déficits comblés par des échanges interrégionaux de matières", souligne la synthèse de l’étude.

Pour les effluents d’élevage, il n’est pas observé de tension au niveau national sous réserve de flux interrégionaux. Pour les résidus de grandes cultures (les pailles notamment), la demande soutenue en paille pour la litière des animaux dans les zones d’élevage pourrait aboutir à un déficit structurel de la ressource. À l’échelle nationale, les années de basse production céréalière pourront créer de possibles tensions sur les pailles de céréales.

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