La baisse des surfaces s’accentue

Concernant la conjoncture du blé dur en France, il faut noter la baisse significative des surfaces en région Paca qui était pourtant une grande région de production de blé dur. Rémi Haquin, président du conseil spécialisé de la filière céréalière de FranceAgriMer ne cache pas sa déception. "Probablement que cette culture est trop risquée pour les agriculteurs, d’autres cultures sont peut-être plus intéressantes pour valoriser les petites terres de cette région." Ainsi la superficie nationale est attendue en baisse de 2% (ce qui reste toutefois supérieur à la moyenne quinquennale de 6%). Autre élément d’explication, la différence de prix entre le blé tendre et le blé dur qui n’est pas suffisante pour permettre aux agriculteurs de prendre le risque. Un delta qui à cette période de l’année est d’environ +25 euros/t en faveur du blé dur. Mais à Rémi Haquin de rappeler, que bien plus tôt dans la campagne, le delta a été beaucoup plus intéressant. Cependant, concernant le bilan français de la campagne en cours, à 1,5 mois de la fin , il faut noter le bon regain à l’export notamment vers les pays de l’UE. Le total des exportations est désormais estimé à 1,5 millions de tonnes (dont 1,2 MT vers les pays de l’UE). Ce chiffre de 1,5 MT est supérieur à celui des 3 dernières campagnes.

Si l’on se projette à l’échelle mondiale, la production attendue devrait être relativement stable par rapport à la campagne précédente (38,5 millions de tonnes) avec un retour marqué du Canada (plus gros exportateur mondial), après la chute exceptionnelle de la campagne précédente (superficies en hausse de 10 %). En revanche, la superficie des États-Unis est attendue en baisse de 13%. Mais sa contribution au commerce mondial est beaucoup pluq modeste que son voisin canadien. Regardons du côté du Maghreb, région importatrice, il faut s’attendre à une légère augmentation des importations après la forte baisse enregistrée en 2017/2018. Une hausse justifiée par la baisse des surfaces cultivées au Maroc et en Tunisie (respectivement de - 8 % et - 6 %). La production européenne est elle attendue en baisse pour la campagne à venir à 9,1 millions de tonnes. Mais il faut noter cependant que les importations européennes de blé dur sont elles aussi en repli depuis 3 campagnes. Au 2 mai 2018, l’UE a acheté 1,1 millions de tonnes de blé dur contre 1,4 l’an passé à la même date. Les principales origines de ce blé dur importé sont le Canada (513 548 tonnes) et le Kazakhstan (201 317 tonnes) suivies par l’Australie, les USA et la Russie.

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