Début août 2020, le ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie, annonçait que le Gouvernement réautoriserait jusqu’en 2023 l’usage des néonicotinoïdes en traitement de semences pour lutter contre les pucerons de la betterave. La filière, quant à elle, se mobilise aussi. Le 20 août, des représentants de l’Inrae et de l’institut technique ITB se sont retrouvés à Pithiviers dans le Loiret pour bâtir un programme de recherche collaboratif pour lutter contre les jaunisses des betteraves, en insistant « sur la nécessité de tenir compte des contraintes économiques de la filière en apportant des solutions pragmatiques et acceptables pour les planteurs ».
Les travaux de recherche auront comme axes les réservoirs d’insectes et viroses, les plantes de service, l’organisation des parcelles et la recherche de variétés résistantes. Ce programme sera présenté au ministre d’ici la fin du mois de septembre.
Dans le cadre du plan de soutien du Gouvernement à la filière, outre la réautorisation provisoire des néonicotinoïdes, il s’est engagé sur la somme de 5 millions d’euros de dotation pour l'accélération de la recherche de solutions alternatives.
Le 21 août, l’AIBS, Association interprofessionnelle de la betterave et du sucre, a publié une mise à jour sur la situation jaunisse à date. « Les symptômes de la jaunisse sont toujours aussi présents dans les zones betteravières. Le gradient d’infestation est de plus de 80% des surfaces au sud contre 15% au nord. L’impact sur le rendement est estimé à 40% dans les zones les plus touchées. »
Surfaces parcellaires impactées au 21 août et localisation des 21 usines sucrières
