Selon le média brésilien Agência Brasil, le président Jair Bolsonaro a déclaré que le projet de loi autorisant l’exploration minière et agricole sur les terres indigènes était prêt et qu’il allait être présenté au congrès sans pour autant donner de date. Les réserves visées sont celles de Yanomani et Raposa Serra do Sol au nord du pays à la frontière du Venezuela, elles abritent environ 50 000 Indiens. Le président a justifié ce projet en disant qu’il fallait que les indigènes profitent de ces terres de la même manière que les agriculteurs voisins. Cette loi devrait donc autoriser l’exploitation minière et la production de bovins. D’ores et déjà, la région est envahie d’orpailleurs clandestins.
Le président a même parlé "d'une loi d’or pour les indigènes", en référence à "la loi d’or" qui mis fin à l’esclavage au Brésil à la fin du XIXe siècle. Pour enfoncer le clou, le Jair Bolsonaro a fustigé le principe des pays qui veulent "sanctuariser ces zones et faire des indigènes des animaux préhistoriques" ! Pour sa déclaration, le président du Brésil était accompagné de deux chefs indiens qui défendent "le progrès et le capitalisme", l’un d’entre eux, Jonas Marcolino a déclaré "nous voulons la liberté économique et la liberté à tous égards".
Pour rappel, lors de son arrivée au pouvoir, Jair Bolsonaro a confié les terres indiennes au ministère de l’Agriculture. C’est Mme Corréa da Costa qui a la charge de ce ministère. Elle était au préalable chef du mouvement rural, un mouvement très lié aux lobbies de l’agro-industrie et très proches du président brésilien.