Le 13 juin dernier, les institutions européennes ont trouvé un compromis dans le cadre de la Directive européenne sur les énergies renouvelables (RED) et ont décidé de repousser l’interdiction de l’huile de palme dans les biocarburants à 2030. Cette décision intervient alors qu’en janvier 2018 une large majorité des parlementaires européens avait voté en faveur d’une interdiction totale de l’huile de palme à partir de 2021.
Cette décision constitue une victoire pour les producteurs d’huile de palme malaisiens comme l’indique le communiqué de l’Association nationale des petits producteurs d’huile de palme de la Malaisie. « Les petits producteurs malaisiens d’huile de palme ont fait un grand pas dans leur combat contre l’interdiction de l’huile de palme dans les biocarburants en Europe. » L’association estime que 650000 petits producteurs malaisiens et leur famille dépendent de l’huile de palme, que la production d’huile de palme est le premier facteur de lutte contre la pauvreté en milieu rural. Elle précise par ailleurs qu’une interdiction de la part de l’UE aurait mis en danger le revenu et le moyen de subsistance de toutes ces familles.
Pas sûre que cette décision soit perçue de la même manière du côté des producteurs d’oléoprotéagineux européens…
Cet accord pour le moment provisoire établit aussi que la part d’énergie produite à partir de ressources renouvelables sera d’au moins 32% de la consommation finale brute de l’UE en 2030 et celle des transports d’au moins 14%. Par ailleurs l’accord indique que les biocarburants de 1re génération seront plafonnés à 7% de la consommation finale du transport routier et ferroviaire et que la part des biocarburants avancés et du biogaz seront d’au moins 1% en 2025 et 3,5% en 2030. Un vote final du parlement et de la Commission européenne doit encore entériner ce texte.