GIEE : vrai coup de pouce ou usine à gaz ?

Mesure emblématique de la loi d’avenir, le GIEE, groupement d’intérêt économique et environne-mental, voit ses contours s’affiner petit à petit. Ces groupements doivent favoriser l’émergence de dynamiques collectives pour faire progresser concrètement l’agro-écologie. Mais le changement de pratiques dans le cadre d’un GIEE sera-t-il véritablement soutenu financièrement par des aides ?
Il est encore très difficile d’estimer si l’accompagnement financier sera à la hauteur de l’ambition affiché et permettra un mouvement de fond dans les campagnes vers l’agro-écologie.

 

Nous sommes sur le fil, affirme Karen Serres, présidente de Trame, il faut à la fois une soutien financier significatif pour les agriculteurs-chercheurs qui font sur le terrain un véritable travail d’intérêt général mais aussi éviter d’induire des comportements opportunistes pour profiter des aides sans réelle implication dans un projet collectif


Depuis le début, le ministère de l’agriculture a annoncé que les actions prévues dans le cadre des GIEE pourront bénéficier de majoration dans l’attribution des aides ou d’une attribution préférentielle des aides, selon les choix et les décisions des financeurs. Sur son site Internet, le ministère liste les aides potentiellement mobilisables en fonction de la nature du projet : MAEC, aide à l’installation, à l’agriculture biologique, à l’animation, à l’investissement…
On sait en revanche peu de chose sur l’importance de la majoration ou de  la priorisation des aides en faveur des GIEE. « L’État a récemment délégué l’autorité de gestion du Feader aux régions. Il est donc fort probable qu’il laisse d’importantes marges de manœuvre à ces dernières », précise Aurélien Esposito-Fava, chargé de mission innovation à l’APCA. Or, à ce stade, la visibilité sur les choix que feront les régions est d’autant plus réduite que la gestion du Feader est une nouvelle compétence pour ces collectivités territoriales. On peut penser que cela dépendra en partie des orientations politiques de chaque Conseil régional. La FNCUMA ne remet d’ailleurs pas en cause la pertinence d’une décision à l’échelon régional mais alerte sur la nécessité d’une certaine cohérence.

Les orientations nationales devront être suffisamment fortes pour conserver la cohérence du dispositif dans la diversité des déclinaisons régionales et le foisonnement des initiatives de terrain susceptibles d’entrer dans ce nouveau dispositif, souligne Luc Vermeulen, secrétaire général de la FNCUMA.


Au-delà de l’aspect financier, d’autres questions se posent encore sur les GIEE. Dans le numéro de septembre, Cultivar consacre son enquête à ce sujet : Quelle procédure d’agrément ? Quelle majoration des aides ? Quel rôle pour les organismes de développement et autres acteurs du monde agricole ? Quelle diffusion des résultats ?


 

 

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