« Face à l’urgence climatique, il faut rendre l’agriculture plus intelligente »

Du 2 au 13 décembre, se tient à Madrid la Cop 25. Un rendez-vous qui devait d’abord se tenir au Brésil, mais Jaïr Bolsonaro a refusé l’organisation, preuve s'il en fallait de son climatoscepticisme. Le Chili devait prendre le relai, mais, en raison des mouvements sociaux, c’est finalement dans la capitale espagnole que se tiendra cette convention, 25du nom. En ouverture, l’Organisation météorologique mondiale (OMM) a indiqué que l’année 2019 et l’une des deux ou trois années les plus chaudes jamais enregistrées depuis la période préindustrielle (1850). La température moyenne, sur les dix premiers mois de l’année, a été de 1,1°C supérieure à la période précitée. À noter aussi que la concentration de CO2 dans l’atmosphère a atteint un record en 2018 de 407 ppm, et elle devrait être en hausse en 2019. Pour Petteri Taalas, secrétaire général de l’OMM, « si nous n’agissons pas d’urgence pour le climat, nous nous dirigeons vers des températures supérieures de 3°C d’ici 2100 ». Autrement dit, on est très loin de l’accord de Paris fixé en 2015 qui actait que l’on contienne cette élévation en dessous des 2°C. Cette hausse des températures a pour conséquence, entre autres, des événements climatiques extrêmes et plus récurrents. Par ailleurs, sur les six premiers mois de l’année 2019, on compte sept millions de nouveaux déplacements déclenchés par les catastrophes naturelles.

Et l’agriculture ? Quels sont ses grands défis ? Zitouni Ould-Dada, directeur adjoint de la division climat et environnement de la FAO, interrogé par le site d’infos des Nations unies, rappelle que «  l’agriculture est, certes, responsable d’environ 25 % des émissions, mais est aussi sensible aux changements climatiques et porteuse de solutions. C’est sur ce sujet qu’il faut se concentrer. L’agriculture doit être plus intelligente. Il faut qu’elle prenne en compte le fait que la population sur terre s’accroît et qu’il est nécessaire d'utiliser efficacement les ressources naturelles. La FAO va accompagner financièrement les petits producteurs, car ce sont eux les plus vulnérables. Il faut leur donner accès aux technologies pour leur permettre de répondre, à travers la résilience des systèmes, aux défis du changement climatique et de la sécurité alimentaire ».

Le responsable rappelle aussi que cette Cop 25 à Madrid se concentrera sur la finalisation des règles et des procédures à mettre en place pour la mise en œuvre de l’accord de Paris. Cette Cop de Madrid précède celle de Glasgow en 2020, qui devra sanctuariser l’accord de Paris de 2015. Du point de vue européen, nous remarquons la présence d'Ursula Von der Loyen, fraîchement investie  à la tête de la Commission européenne, à l’ouverture de ce rendez-vous à Madrid. Une présence comme un symbole pour rappeler au monde que l’Union européenne veut être un leader exemplaire en promettant la neutralité carbone en 2050

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