Exploiter et optimiser le potentiel des sols agricoles à séquestrer le carbone

Exploiter et optimiser le potentiel des sols agricoles à séquestrer le carbone. © Bmargaret/Adobe Stock

À l’échelle mondiale, si l’on exploitait mieux le potentiel des sols à séquestrer le carbone, nous parviendrions mieux à limiter le changement climatique. Ce sont les conclusions d’une équipe internationale de scientifiques coordonnée par l’Inrae, l’université de Bonn en Allemagne et impliquant aussi le CNRS. Ces travaux ont été publiés dans la revue Nature Communications le 27 octobre 2020. 

Dans un communiqué de presse de l’Inrae, l’institut rappelle que les écosystèmes des sols stockent 2 à 3 fois plus de carbone que l’atmosphère, grâce à la matière organique qu’ils contiennent. Les scientifiques indiquent qu’augmenter le stock de carbone des sols agricoles de 0,4% (4 pour 1000) chaque année dans les 40 premiers centimètres du sol, serait, en théorie, équivalent à l’augmentation des émissions de carbone annuelles causées par les activités humaines.

Pour rappel l’initiative 4/1000 a été portée par la France à l’occasion de la COP 21 en 2015, elle vise à encourager l’augmentation du stockage de carbone dans les sols par des pratiques agricoles durables.

À travers cette étude, le collectif indique que la dégradation des sols constitue aussi un risque pour la sécurité alimentaire dans certains pays à cause de la perte de fertilité et précise que la mise en place de pratiques durables, de type agriculture de conservation ou encore agroforesterie, pourrait permettre de stopper cette dégradation. L’enrichissement des sols en matières organiques serait la garantie d’avoir des sols plus stables et plus fertiles mais aussi plus résilients face au changement climatique.

Comme première recommandation, les scientifiques insistent sur la mise en place de « bases de données qui enregistrent l’état des terres, une modélisation des gains de rendement possibles et de l’utilisation des engrais pour arriver au résultat souhaité ». Ils indiquent que ces données sont généralement disponibles dans certains pays, tandis qu’elles manquent cruellement notamment dans les pays en voie de développement. Ils estiment que bien souvent les agriculteurs et parties prenantes de ces pays sont informés mais qu’il faut impliquer plus massivement ces acteurs.

Autre constat précisé dans cette étude, la nécessité de mobiliser un ensemble de leviers politiques et économiques pour parvenir aux objectifs. Dans cette étude, les auteurs identifient 3 points majeurs à considérer pour que les mesures soient efficaces :

  • l’engagement des marchés agricoles et des industries liées dans ces mesures;
  • l’encouragement des actions de petite échelle impliquant plusieurs acteurs locaux;
  • l’amélioration des capacités locales de gestion des sols.

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