En 2019, des légumineuses s’en sortent mieux que d’autres

Le soja est l’une des légumineuses qui a assuré une bonne productivité en 2019. En conduite irriguée, les rendements peuvent avoisiner jusqu’à 45 q/ha dans les sols profonds du bassin Est. © Catherine Milou/Pixel6TM

La productivité et la qualité ont été au rendez-vous pour certaines légumineuses en 2019 mais pas pour toutes. Terres Inovia et Terres Univia font le point pour chaque espèce et les impacts que cela a engendré sur le marché.

Selon Terres Inovia et Terres Univia, le marché de la protéine végétale est appelé à se développer fortement, laissant des opportunités pour le pois, la féverole, le soja et les autres légumes secs.

Pour 2020, les féveroles collectées en France devraient pour partie être utilisées en alimentation animale et approvisionner sous forme de graines décortiquées le marché de l’aquaculture Nord Europe. Cette légumineuse pourrait aussi se retrouver sur le marché égyptien de l’alimentation humaine cette année (contrairement à 2019) si la production et la qualité sont satisfaisantes. De plus en plus présents dans les rayons (innovations technologiques et culinaires), les lentilles et les pois chiches ne pourront se développer, affirme le communiqué, que si leurs performances agronomiques sont sécurisées :

Il est primordial d’assurer, tout au long de la chaîne, la contractualisation des filières légumes secs, afin de privilégier l’origine française dans les utilisations et permettre un développement équilibré en phase avec la demande. 

En alimentation animale, les utilisations commencent également à se diversifier pour le soja (filières régionales de qualité).

Le soja s’en est bien sorti

La sole de soja a grimpé de 6% en 2019. Avec 163000 hectares, la production a atteint 420000 tonnes. Selon le communiqué de Terres Inovia et Terres Univia, le rendement national d’environ 26 q/ha constitue « une bonne performance ». En conduite irriguée, les rendements peuvent avoisiner jusqu’à 45q/ha dans les sols profonds du bassin Est et s’élèvent en moyenne à 35q/ha à l’échelle nationale. L’Observatoire interprofessionnel de la qualité des graines (Terres Univia) relève de bonnes teneurs en protéines (+1,4 point). Mais l’Hexagone est toujours tributaire des importations : 600000 tonnes de graines de soja et 3 millions de tonnes de tourteaux de soja importés à des prix attractifs, dont une partie en non OGM et en bio.

Le pois chiche a subi la canicule

Les surfaces de pois chiche continuent leur progression. Les 36000 ha implantés en 2019 ont démarré dans de bonnes conditions. Mais les températures estivales ont considérablement perturbé la floraison. Résultat, les rendements s’avèrent moyens (de 13q/ha dans le Sud-Est à 19q/ha dans le Sud-Ouest et 20q/ha en Poitou-Charentes et Bourgogne), et les calibres malheureusement petits. La production 2019 est estimée à 50000 tonnes. Actuellement, les échanges import/export sont équilibrés à 11000 tonnes en moyenne.

La production de lentille a été semée d’embûches

L'engouement pour la lentille se confirme. Ses surfaces ont triplé depuis 2015 pour atteindre près de 37550 ha en 2019. Or les rendements sont globalement inférieurs à ceux de 2018 et variables en fonction des bassins (7,5q/ha en Haute-Loire au cœur de la zone de production AOP lentille du Puy, à 27q/ha dans l’Aube, la Marne et l’Yonne). Gelées tardives, froid en début de printemps, climat sec et températures élevées du stade floraison au remplissage des grains expliquent cette baisse de productivité. Les gousses déjà mal remplies ont été attaquées par la bruche sur pratiquement tout le territoire avec pour conséquence des qualités de lots dégradées et des prix moins élevés. Selon les estimations, la récolte serait au total de 50000 tonnes. La France reste toujours déficitaire en lentille.

Le pois d’hiver a battu des records

En pois, le rendement moyen pourrait avoisiner les 45q/ha pour une production totale en nette hausse, (plus de 650000 tonnes). Les meilleures performances en pois d’hiver frôlent les 70q/ha (30 à 60q/ha pour les pois de printemps). Le succès de ces rendements repose sur une période avril-mai optimale. Les chaleurs de fin de cycle n’ont guère perturbé le remplissage des grains. Et la qualité est au rendez-vous (teneur en protéines de 22% de la matière sèche).

Faible rendement pour la féverole

La féverole a déçu. Avec 28,2q/ha de moyenne (source Agreste), la production nationale n’a pas dépassé les 190000 tonnes. La féverole de printemps a été impactée par la phase de canicule (30-40q/ha dans le Centre-Ouest, 50 à 55q/ha atteints en Normandie) et la féverole d’hiver par les maladies. Et les attaques de bruche ont entraîné la perte du marché égyptien.

 

 

 

 

 

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